Ports
de plaisance à gogo
(pubblicato
su Région Verte, St.-Laurent-du.Var, dic. 2005)
Beaucoup
d’élus des villes de la Cote, pour améliorer les chances d’un
tourisme pour la plus part en perte de vitesse, parfois en chute libre,
s’adressent aux ports de plaisance. Parfois le promoteur finance l’ouvrage
en entier (mais ne néglige pas les avantages publiques) et demande, en
contrepartie, l’autorisation à bâtir, à proximité, des unités
immobilières. Il va de soi qu’un port de plaisance doit être
proche d’une ville, petite qu’elle soit, avec un environnement agréable.
Les industries d’embarcations de plaisance souhaitent que « naviguer »
devienne une activité ludique très diffusée, à la portée de tous ou
presque. Le revers de la médaille est trop évident et on peut le résumer,
en Ligurie, avec un chiffre : un port de plaisance tous les 6 Km.
Moins
d’espaces pour la baignade, pollution plus répandue, plus de
ciment et goudron sur la cote où déjà ces deux produits sont à
l’honneur.
Il
faut se demander s’il est prévisible un développent remarquable
de la navigation de plaisance au vu de la crise qui a stoppé ce type de dépenses.
Il ne faut pas oublier que l’anneau, l’amortissement de l’achat
d’une embarcation, ses frais d’entretien, etc. se chiffrent au total
entre 600 et 700 euro par mois pour une embarcation de taille modeste.
Si
ce développement devait se produire, il n’y a pas de doute que le
parking des embarcations s’ajouterait à ceux des voitures à
terre. Tel serait le sort des ports de plaisance, car la sortie en mer ne
dépasse pas les quelques heures par an.
Le
sort du tourisme ne dépend pas, sauf des cas bien limités, de l’espace
pour l’embarcation. Il n’y a pas suffisamment de nababs qui, en ville,
dépensent de l’argent à flots dans tout magasin beau, modeste, élégant
ou pauvre qu’il soit.
Il
vaut mieux penser à organiser la location des embarcations pour un
tourisme désormais de masse et avec des moyens de plus en plus
restreints.