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Durante la guerra di liberazione che gli algerini hanno condotto contro il potere coloniale francese, le donne hanno pagato a duro prezzo il loro contributo. Trasportando le armi dei partigiani, tenendo i collegamenti fra le campagne e i diversi gruppi urbani, in prima fila nelle manifestazioni organizzate dal Fronte di liberazione nazionale, molte di esse hanno pagato con la vita atti di eroismo in qualche modo rimasti oscuri, cadendo vittime della repressione, della tortura, della prigione e dei maltrattamenti. Nel 1962 l'Algeria ha conquistato l'indipendenza ed è stato instaurato un regime socialista. La Costituzione del 1963 proclama che "tutti i cittadini di entrambi i sessi hanno gli stessi diritti e gli stessi doveri". Tuttavia ben presto cominciano a essere presentati progetti di legge miranti a restringere i diritti delle donne. In questi testi si afferma in particolare che " i rapporti fra i membri della famiglia traggono la loro essenza dai principi dell'Islam". Le donne organizzano la propria opposizione ai progetti di legge con petizioni e manifestazioni. Nel 1984 l'Assemblea approva il nuovo Codice personale, il più retrogrado di tutta l'area del Magreb. La donna viene infatti sottoposta a un tutore matrimoniale ( il padre, un fratello, ecc.) che ha diritto di decidere del suo matrimonio e di proibirlo quando non lo ritenga "vantaggioso" per la donna; la poligamia è permessa e la moglie non può opporvisi; la donna può chiedere la separazione solo in sette casi ben precisi, mentre il marito può divorziare quando vuole; non si fa menzione del diritto al lavoro e, in caso di decesso del coniuge, la donna è esclusa dall'eredità a favore della linea agnatizia del marito. Le vicende prodottesi all'esterno hanno notevolmente aggravato la condizione delle donne algerine. Incoraggiati dal successo della rivoluzione iraniana, i fondamentalisti islamici vogliono infatti instaurare anche in Algeria una società musulmana sul modello del'Iran.
MALIKA MOKEDDEM, De la lecture à l'écriture, 1994 Appartenant à une famille descendante des Touaregs, Malika Mokeddem est née dans un village de l'Algérie du Sud. Après le lycée elle fréquente la faculté de médecine à Oran où elle est menacée par les militants intégristes à cause de son refus de porter le voile. Elle termine donc ses études en France et commence à exercer sa profession. Je suis née et j'ai grandi dans le désert algérien. J'habitais hors de mon village, une maison adossée à une dune, face à des étendues mornes, infinies. Ainée d'une nombreuse fratrie, j'ai très tot pris conscience de la préférence de mes parents (et au-delà de la société entière) pour les garçons. Secrètement, cette injustice me mortifiait, me minait. Mais quel que fut le sentiment de révolte qui naissait déjà en moi, sans la miraculeuse intervention de l'école, j'était vouée au sort de toute fille: devenir un modèle de soumission, une petite femme accomplie, au sortir du berceau. Au fil des années ce sentiment allait s'exacerber d'autant plus qu'au lycée j'allais etre la seule fille de ma classe. Chaque année, l'approche des quatre mois et demi de vacances estivales me plongeait, véritablement, dans un état de détresse. La lecture, sublime que cette unique liberté!. Le livre n'était pas seulement un moyen d'evasion. Il était le complice, le soutin, l'enseignat. Il était devenu le symbole de mon refus du quotidien qu'on voulait m'imposer. Il me retirait de la vie familiale. Ma mère s'en lamentait, considérant que j'était atteinte d'une tare, d'une maladie à peine moins honteuse que la folie. C'est dire d'isolement d'une fille qui s'entetait sur le chemin du refus. Car si, dans une société qui ne conçoit la femme qu'en tant que servante et génitrice, la découverte du pouvoir de l'ecole et la volonté de ne pas s'en laisser arracher, mène vers la liberté, elle conduit aussi et plus rapidement (plus surement!) à la solitude. Le savoir a été pour moi le premier des exils. Devenue comme étrangère par ma vigilance à cette tension qui me tenait en permanence aux aguets du danger, je ne parlais plus que pour me défendre. Je ne parlais plus, je criais pour imposer mes vues. Le reste du temps je me taisais. Je lisais. Et que dire? Avec qui conserver quand mes idées ne pouvaient me valoir qu'anaqthème et condamnation? Vers qui se tourner quand meme les parents deviennent, sinon les premiers ennemis, du moins ceux qui peuvent, avec droit, mettre en péril l'avenir d'une fille? Les livres ont été les seuls intimes dans cette vie divergente, cet exil <<mental>> blindé de silence.
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