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L'  ESTETICA  DI  CLAUDIO MONTEVERDI

ATTRAVERSO QUATTRO SUE LETTERE

DI

Annibale  Gianuario

 

Les écrits de Monteverdi sont peu nombreux mais d'une importance capitale pour la connaissance et la compréhension de son art.

Nul mieux qu'Annibale Gianuario n'était en mesure de les placer dans leur cadre, d'en éclaircir les sous-entendus, d'en dégager les prolongements. Ces derniers ont été considérables et débordent largement les problèmes de l'époque en cause.

La lecture d'une telle étude ne peut être qu'exceptionnellement  enrichissante.

 

 

Jacques Chailley 

Professeur Emérite de la Sorbonne

Paris, février 1993

COMITÉ NATIONAL POUR LES COMMÉMORATIONS MUSICALES

AMIS DE MOZART ET DES MAÎTRES CLASSIQUES (subventionné par la Direction de la Musique et la Ville de Paris)

SECRÉTARIAT : 5, PLACE BOULNOIS - 75017 PARIS — TÉL. 42 67 36 47

(Permanence du mardi au vendredi, de 10h 30 à 17 h 30)

Le Président d'Honneur :

Prof. Jacques CHAILLEY

C'est avec infiniment de regrets que j'ai dû au dernier moment, pour raisons de santé, renoncer au privilège de venir à Rome présider la conférence de presse organisée par le Centro Studi Rinascimento Musicale pour célébrer le 350ème anniversaire de la mort de Claudio Monteverdi. Nom illustre dont la première partie évoque la hauteur de son art, et la seconde le printemps de sa destinée.

Monteverdi n'est pas seulement une gloire de la musique italienne, qui en compte tant. Par son génie il se place au rang des maîtres universels tels qu'aucun siècle n'a pu en engendrer au delà des doigts d'une main. Son secret est peut-être qu'il n'a rien ignoré du passé de son art et a tout prévu de son avenir, dominant de haut la "seconda pratica" sans rien renier de la "prima".

Singulière leçon, dont l'actualité ne saurait nous échapper. Et qui peut donner confiance à beaucoup de ceux que l'on avait prématurément enterrés. Si la gloire de Montererdi aujourd'hui est incontestée, faut-il rappeler qu'elle a été précédée d'une longue période d'oubli? Je ne suis pas assez vieux pour avoir assisté, le 25 Février 1904 , à la Schola Cantorum dont je devais plus tard devenir le directeur, aux premières résurrections de l' Orfeo par Vincent d'Indy, et celuici, dès 1901, avait déjà établi un parallèle louangeur, prémoniteur à cette époque, entre Monteverdi et le Debussy d'un Pelléas et Mélisande à peine achevé. Mais j'ai le souvenir, étant jeune étudiant, de notre émerveillement lorsque mon maître Nadia Boulanger, vers 1925, nous réunissait chez elle tous les mercredis pour déchiffrer et découvrir les merveilleux madrigaux dont l'enseignement du Conservatoire ne soupçonnait pas encore l'existence.

Que de chemin parcouru depuis lors! La gloire de Monteverdi est aujourd'hui internationale, et c'est sans doute ce qu'ont voulu marquer les organisateurs de cette rencontre, en demandant à un Français de la présider. Il leur en exprime sa sincère gratitude et les prie d'en accepter un modeste témoignage sous forme de cette brochure officielle des célébrations nationales françaises. Ils y verront que n'a pas été oubliée la gerbe de 3 grands maîtres italiens dont 1993 nous rappelle le souvenir: Monteverdi, Frescobaldi, Boccherini, trois maîtres que dans trois jours exactement la Sorbonne célébrera dans le cadre de ses Concerts de Midi. Mais si je suis sensible à l'honneur qui m'a été fait, ma fierté se teinte de tristesse devant l'absence de celui qui normalement eût dû tenir le rôle que vous m'assignez, le professeur Annibale Gianuario, fondateur de ce Centre. J'ai raconté un jour que mon maître Henry Expert, qui fut le découvreur de la musique française de la Renaissance, évoquant devant moi les difficultés rencontrées dans sa tâche, avait comme pour lui-même laissé échapper un soupir: «De notre temps, cela ne se serait pas passé ainsi.» Notre temps, pour lui, c'était l'époque de Josquin des Prés ou de Roland de Lassus. Pour Annibale Gianuario, c'était l'époque de Peri, de Caccini, de Monteverdi. Sans craindre la polémique, fût-elle violente, il la vivait habité par la seule passion de la musique et de la vérité historique, et grâce au talent et à la science de son incomparable collaboratrice Nella Anfuso, il a su transformer la science en art et la sortir des écrits pour aborder la vie.

Comme jadis la découverte de Monteverdi que j’évoquais à travers le souvenir de Nadia Boulanger, l'art vocal des maîtres de l'Italie, qui allait bientôt conquérir l'Europe, a été pour beaucoup une véritable révélation. Qu'en soient remerciés tous ceux qui y ont oeuvré, parmi lesquels une place spéciale doit être réservée à Nella Anfuso. Et qu'avec elle soient remerciés tous ceux qui, avec elle, participeront au succès de ces journées, que je souhaite aussi fécondes dans leurs découvertes que prestigieuses en leurs manifestations .

                       Jacques Chailley

 

 

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