Alexis Carrel
En 1891, il se spécialise en chirurgie. Dans les années 1898 et 1899, il se consacre à la chirurgie et commence à écrire les premières publications sur la chirurgie vasculaire et les carcinomes, pour ces travaux il remporte le concours de la faculté de médecine, où il est embauché comme premier.
Carrel en tant que scientifique a reçu le prix Nobel de physiologie et de médecine.
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Conversion par Alexis Carrel
En 1903, alors qu'Alexis Carrel avait trente ans, il était déjà un scientifique établi et célèbre. L'occasion se présenta à lui de partir pour Lourdes, avec un train de malades. Il accepta avec enthousiasme car, en tant que scientifique, il voulait sérieusement examiner les malades, pour voir s'il y avait vraiment, comme l'assuraient les récits de Lourdes, de vraies modifications: ce qu'il appelait des "miracles". Lors de l'aller en train, une jeune Marie Bailly, très malade depuis huit mois, est confiée aux soins particuliers d'Alexis Carrel: une péritonite tuberculeuse l'a réduite à mort, si bien qu'on craint qu'elle ne meure en route.
Il méprisait le fanatisme des pèlerinages, des prêtres fermés endormis dans leur foi bienheureuse. Juste pendant le voyage, il avait déjà eu des discussions sur le phénomène et les miracles de Lourdes. A la fin de l'une d'elles, il parle aussi de Marie Bailly et conclut ainsi: "Elle est dans un état dramatique, j'ai déjà dû lui faire des piqûres de caféine. Je crains de mourir entre mes mains: s'il guérissait cette malade, ce serait vraiment un miracle. Je croirais tout et deviendrais frère!".
Devant la Grotte des apparitions, à deux heures quarante de l'après-midi, les malades sont rangés, pour une instruction accompagnée de chants et d'invocations. Alexis Carrel a le brancard juste devant elle avec Marie Bailly, qui a bien changé d'aspect: les reflets livides ont disparu, elle est moins pâle... Les bonnes religieuses l'avaient emmenée aux bassins quelques minutes auparavant pour se baigner. Mais ils n'avaient pas voulu l'immerger; ils s'étaient bornés à lui laver un peu le ventre. Et c'est Alexis lui-même qui, à la troisième personne, décrit ce qui se passe sous ses yeux, lorsque Marie Bailly guérit devant lui: "Sous ses yeux, il avait une amélioration évidente et rapide de son état général. Penché sur la balustrade, il dirigeait toutes ses facultés d'attention vers Marie Bailly, ne regardant qu'elle... Le visage de Marie continuait à changer; ses yeux étaient tournés, brillants et ravis, vers la Grotte.
Une amélioration importante s'était produite... Soudain, Carrel se sentit pâlir. Il vit, vers la taille, la couverture descendre progressivement jusqu'au niveau du ventre. Il venait de sonner trois heures dans la basilique. Au bout de quelques minutes, le gonflement du ventre semblait avoir complètement disparu. "Je pense que je deviens vraiment fou" - pensa Carrel. "Comment te sens-tu?" demanda-t-il à Marie. "Très bien, je ne suis pas très fort, mais je sens que je suis guéri !" répondit Marie à voix basse. Il n'y avait plus de doute. L'état de Marie Bailly s'améliore, elle est déjà méconnaissable. Carrel ne parlait plus; il ne pensait plus. Le fait inattendu était si contraire à toutes ses prédictions qu'il crut rêver!... Ce qui s'était passé, c'était l'impossible, l'inattendu, le miracle!».
Carrel a été tellement choqué qu'il a failli devenir fou. La nuit qui suivit un événement aussi inattendu et extraordinaire, il ne put dormir, sortit de l'hôtel et descendit sur l'Esplanade, où il s'arrêta devant la statue de l'Immaculée Conception et là il s'abandonna à une prière à la Vierge, qui donne la mesure de ce qui s'était passé en lui: «Douce Vierge, secourable envers les malheureux, qui vous invoquez humblement, aidez-moi... Jusqu'ici ma vie a été un désert; Je te promets que le désert fleurira.
Carrel était un homme libre de sectarisme et d'idéologies athées et comme un homme qui cherchait la vérité. Ainsi l'événement miraculeux qui eut lieu sous ses yeux le conduisit à la réalité du miracle dont il avait été témoin et, finalement, à la foi catholique. En tant que scientifique, il a voulu réaliser le fait appelé un "miracle" et a poursuivi ses recherches dans une clé scientifique, en tant que croyant. A travers ses études, grâce à la liberté et à l'honnêteté dont il a toujours été jaloux, il est arrivé au surnaturel, qui lui apparaissait comme une réalité non moins valable et opératoire que celle soumise à ses instruments de recherche.
Le 3 novembre 1938 (six ans avant sa mort), il s'adresse ainsi au Seigneur: "Je ne veux rien pour moi, si ce n'est ta grâce. Puissé-je être entre tes mains comme une fumée emportée par le vent... Chaque minute de ma vie, Seigneur, soit consacrée à ton service. Dans l'obscurité où je tâtonne, je te cherche sans cesse. Bien qu'aveugle, je m'efforce de te suivre: Seigneur, montre-moi le chemin".
Il accueille la beauté de l'Évangile, les exigences de la morale chrétienne et est fasciné par le nouveau commandement d'amour dicté par le Christ qui, s'il est vécu par tous, créera un monde nouveau. Pour Carrel "Il y a une grande différence entre Jésus de Nazareth et Newton; et c'est que le précepte de l'amour réciproque, enseigné par Jésus, est une loi plus importante que la loi de la gravitation universelle».