indietro  18. L'impiccagione  avanti

PENDAISON

L'évasion était pratiquement impossible; quelques rares tentatives ont cependant réussi. l'alerte donnée, l'évadé, rapidement repris, était ramené au camp. Les SS profitent de son exécution pour organiser une fête macabre. Tous les détenus rassemblés sur la place d'appel vont assister au spectacle. L'évadé est promené sur un chariot traîné par deux déportés de la même nationalité. Un orchestre ouvre la marche sur l'air «J'attendrai le jour et la nuit, j'attendrai toujours ton retour... ». Cette promenade rocambolesque terminée, le malheureux arriva au pied de la potence. Pendant que la musique joue des airs allègres, poings lIés dans le dos, il monte sur un tabouret. Il a les pieds entravés. Le bourreau lui passa un nœud coulant autour du cou. D'un coup sec, l'escabeau roule, le corps se balance. Un silence de mort plane au-dessus de nos têtes. Tout est fini. Le SS dégaine son pistolet pour le coup de grâce et, avec le même cérémonial, le convoi funèbre prend le chemin du crématoire... Les sabotages conduisaient à la même peine. Dans certains cas, le supplicié, avant de mourir, entonnait un chant de victoire ou injuriait ses bourreaux. Les SS, fous de rage, s'acharnaient sur lui à coups de cravache...