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L'étymologie du nom Capri vient du grec, des premiers colons qui
la peuplèrent. "Capri" ne dériverait donc pas du latin Caprae (chèvres)
mais du grec Kapros (sanglier). Les nombreux restes fossiles de
ces animaux, qui y ont été découverts, confirment que c'était
bien l'île des sangliers et non des chèvres.
Habitée
dès l'âge paléolithique, l'île fut d'abord grecque puis romaine.
En visitant Capri en 29 av. J.-C., César Auguste fut si frappé
par son incomparable beauté qu'il l'acheta à la ville de Naples
en échange de l'île voisine d'Ischia, plus vaste et plus riche.
Son successeur, Tibère, y demeura de 27 à 36 ap. J.-C., il y fit
construire 12 villas consacrées à autant de divinités de l'Olympe.
C'est de la plus imposante de celles-ci, Villa Jovis, qu'il
gouvernera l'empire romain. D'autres empereurs séjournèrent à
Capri après Tibère et celle-ci fut visitée et habitée jusqu'au
IVe siècle ap. J.C. par des nobles romains.
Passée
de nouveau sous le duché de Naples, l'île allait subir du VIe au
VIIe s. les incursions sarrasines, puis la domination des
Lombards, des Normands (1200), des Angevins (1300), des
Aragonais (1400), des Espagnols (1500), des Autrichiens (1600),
des Français (1700) et des Anglais (1800).
C'est
à partir de 1800 que commencent à y affluer des artistes, des
écrivains, des poètes et d'autres gens attirés par sa beauté
harmonieuse et par son climat salubre et agréable (en février,
le mois le plus froid, la température moyenne est de 9°, tandis
que celle du mois le plus chaud, août, est de 23,7°). Capri
possède une flore des plus intéressantes qui, sur une superficie
très réduite (environ 10 Km2), compte 850 espèces et 133
variétés.
Son
climat, son ciel serein, le charme de son paysage et ses
nombreuses attractions font de cette île la plus belle des
destinations touristiques, quelle que soit la saison.
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