Conclusion de sa vie

 

Coucher de soleil serein

La mort du Moine Egidio fut l'exemple le plus grand de sa sainteté et de ses vertus. Saint Gregoire dit que la mort est l'écho de la vie. Personne ne peut mourir damné s'il a vécu saintement. Le moine Egidio est mort comme il a vécu.
Avant sa mort, Egidio fut très souvent malade. Il souffrit d'une grave sciatique qui le tourmentait jour et nuit. Cette maladie l'empêchait de rester debout. A cela s'ajoutèrent des crises d'asthme qui l'étouffaient laissant croire à ses frères moines qu'il allait mourir à tout moment. Mais le Moine Egidio dit à ses frères qu'il ne succomberait pas à cette maladie car la Sainte Vierge le lui avait dit Malgré toutes ses souffrances il continua à suivre fidèlement la Règle Franciscaine. Finalement une autre maladie arriva. C'était une forte hydropsie de poitrine. Avec cette maladie il était contraint de rester au lit. Cette maladie porta son corps à la tombe et sa belle âme au Paradis. Il avertit ses frères du jour et de l'heure précise de sa mort. Il les supplia de commencer une neuvaine à la Sainte Vierge, prédisant qu'à la fin de la neuvaine il serait retourné « vers la Maison du Père ».
Quand sa maladie empira il fut transporté dans une grande chambre à l'étage supérieur du Couvent. Une fois transporté il les regardait de sa petite chambre et les embrassait. Il disait : "petite chambre, petite chambre, je n'entrerai plus dans cette chambre."
Il mourut paisiblement le Crucifix entre les bras et l'image de la Sainte Vierge posée sur son coeur. Il supporta sans se plaindre et avec patience toutes ses souffrances. Il disait seulement: « Mon Jésus, ma Sainte Vierge, mon Joseph conduisez-moi au ciel" ! Son désir du Paradis était très fort.



La dernière Communion

Peu avant sa mort ses frères lui apportèrent le viatique. Il tenta de s'agenouiller mais son Supérieur l'en empêcha. Alors il demanda pardon à tous les frères pour toutes les peines qu'il leur avait causées.
Il demanda à son Supérieur qu'on le revête de son plus vieil habit. Puis il commença à méditer les choses du Paradis pendant qu'il faisait cette oraison jaculatoire: "Jésus, Marie, Joseph, emportez-moi au Paradis."
C'était le 7 février 1812. À 12.00 heures environ, le Moine Egidio demanda quelle heure il était. Lorsqu'il sut l'heure, il baissa la tête et tous comprirent que maintenant son heure était venue. Puis il demanda l'heure, de nouveau. Ses frères répondirent qu'il était midi moins le quart. Alors il leur demanda s'ils avaient été au réfectoire. Ils répondirent que non. Alors il leur dit: "Allez manger car j'ai encore le temps. Ma mort arrivera dans une demi-heure". Mais les Moines qui étaient désireux d'assister à la mort d'un grand Saint ne voulurent pas le quitter. Peu après, le Saint Religieux tomba en agonie. Juste avant, il dit à son Supérieur : "Père Gardien, dis les Litanies car maintenant je dois partir».
La prière pour les agonisants à peine terminée, le Saint ferma les yeux et penchant doucement la tête, s'endormit dans le sommeil des justes.
C'était le vendredi 7 février 1812. Les cloches de Naples sonnaient "midi". Moine Egidio mourrait dans toute sa bonté et sa simplicité. Il avait 83 ans.

Béatification

Les gens de Naples pleuraient et beaucoup de miracles se produisaient près de son cercueil. Le peuple déclara qu'il était Saint.
Le 24 février 1868, le Pape Pie IX établit que les vertus de moine Egidio furent héroïques. Le Pape Léon XIII le déclara Bienheureux le 21 novembre 1886, après avoir examiné ses miracles et clos le procès. La célébration de la solennelle Béatification eut lieu le 5 février 1888.
Pendant plus d'un siècle, l'Église et la Famille Franciscaine attendaient l'étape finale de la glorification ecclésiale du Bienheureux de Taranto: la canonisation. Elle est l'inscription du nom de l'humble disciple de Saint François d'Assises, dans le tableau ou canon, de la sainteté universelle. Le 4 mai 1952, le Pape Pie XII a signé le Décret de "reprise" de la Cause en accueillant les questions parvenues à l'ordre des Moines et des Archidiocèses de Tarente et de Naples. À ce moment, un signe était attendu par le Paradis, un miracle demandé après la mort. Le 19 avril 1993, le Comité pour la canonisation de Bienheureux Egidio remit à la Congrégation des Causes des Saints un miracle du Saint. C'était une guérison miraculeuse de Madame Angela Mignogna. La dame, en 1937, avait miraculeusement été guérie par l'intervention du Bienheureux Egidio d'un "coriopitelioma" à l'utérus. Elle est encore en vie et heureuse. Le 27 janvier 1994, le Comité des Médecins de la Congrégation du Vatican déclarait que la guérison de Madame Mignogna était inexplicable d'un point de vue clinique. L'avis fut unanime. Aussi, le 13 mai 1994, les Consultants Théologiens puis, le 18 octobre 1994, les Pères Cardinaux et les Évêques, déclarèrent que la guérison était miraculeuse. Enfin, le 15 décembre 1994, le Pape Jean Paul II déclara solennellement que la guérison "instantanée, parfaite et durable" de Madame Mignogna pouvait être considérée comme un vrai miracle fait par Dieu par l'intervention de Moine Egidio Maria de S. Giuseppe. Le 10 avril 1995 fut célébré le solennel Consistoire Public pendant lequel fut votée favorablement la canonisation d'Egidio Maria de S. Giuseppe. Le Pape établit que la canonisation de Bienheureux Egidio devait être célébrée le dimanche 2 juin 1996. C'était le jour de la fête de la Sainte Trinité, sur la place Saint Pierre à Rome. Le chemin vers la sainteté qui avait commencé le jour de son Baptême, se terminait le jour de la Très sainte Trinité. Ce fut le jour par lequel Dieu établit que le Saint de Taranto pouvait être acclamé par l'Église comme Saint et témoin de l'amour!

Conclusion

Je veux conclure ces récits connus sur la vie du Saint franciscain, Egidio Maria de S. Giuseppe de Taranto, par un enseignement donné dans un des derniers épisodes de sa vie. Le Saint était tombé malade et il était aux derniers jours de sa vie. Il était affectueusement assisté par ses Confrères. Parmi ces moines, il y avait un certain Antonio de la Consolation qui était plein d'estime et de vénération pour le saint malade. Ce moine, un jour, demanda au Saint Moine un conseil. Moine Egidio lui répondit: "Respecte scrupuleusement la Règle Franciscaine et tu n'auras peur de rien." Est-ce que le fidèle lecteur veut toujours avoir le Paradis avec toi? Est-ce que tu ne veux craindre, ni la terre, ni l'enfer ? Veux-tu dormir d'un sommeil tranquille ? Est-ce que tu veux arriver à la vertu, à la perfection et à la sainteté ? Et, est-ce que tu veux, peut-être, faire aussi des miracles ? Alors, écoute le conseil de Saint Egidio. Fais tes devoirs correctement. Respecte les Commandements de Dieu et les Préceptes de l'Église. De cette manière, tu auras une vie sereine, heureuse et sainte.

Homepage