«Plus jamais ça»

45. Identité inconnue

46. Manuel Cortés Garcìa (n. 3825)

Le «Kommando de travail Poschacher» rassemblait une cinquantaine des  très jeunes Espagnols: le plus jeune avait treize ans lors de son arrivée au camp en 1940. Malgré leur jeune âge, ils avaient subi déjà de dures épreuves: certains s'étaient engagés volontairement dans l'armée républicaine espagnole et tous avaient fui l'Espagne après la victoire de Franco en 1939. Il furent d'abord détenus dans le camps de réfugiés au Sud de la France, puis, pour certains, embrigadés dans l'armée française pour assurer la défense antiallemande. Ils tombèrent finalement entre les mains du national-socialisme. Beaucoup arrivèrent en août 1939 par un convoi formé à Angoulême, directement à Mauthausen où il furent enregistrés comme Espagnoles rouges». La firme Poschacher, qui existe encore de nos jours, exploitait à Mauthausen des carrières et requérait puor cela une importante main d'œuvre «louée» au camp de concentration. Une ordonnance de H. Himmler de la fin de l'année 1941 imposait, par ailleurs, la formation de détenus du camp à la taille des pierres afin de prèparer le gigantesques constructions de prestige projetées par le régime nazi. La formation des jeunes commença au débout<de l'année 1942 et continua sous la suveillance de quatre SS et un chef de kommando. Les «potchacas», comme il étaient appelés dans le jargon du camp, avaient une position particulière et furent, à l'automne 1944, libérés du camp pour être utilisés comme travailleurs forcés dans les carrières. Les portraits montrés ici ont été réalisés peu avant la libération des jeunes Espagnols à l'automne 1944. Ce sont des photographies d'identité typiques. Les prisonniers portent des habits civils, les numéros de détention sont - comme s'il s'agissait d'un détail secondaire - incomplets ou pas du tout visiblales. On reconnaît cependant leur condition de détenus par leur tonsure au milieu du crâne, suivant ce qui était appelé la «rue Himmler», nommée aussi «caniveau de poux» - destinée à les identifier en cas d'évasion et qui les distinguait de civils.

47. Félix Labara Peña (n. 6626)

48. Manuel-Angel Ramos Barril (n. 4198)