daula daulagna
comptines et chants pour enfants de la Haute Vallée de l’Orba

par Anselmo Roveda
d’après les travaux des Ecoles d’Urbe (SV)

Résumé en français
traduction de Paola Lodo

La traduction française est un hommage aux émigrants de l’Orba en France, et j’espère qu’elle soit un instrument pour leurs enfants, un moyen pour conserver la mémoire de leurs aïeux.
 

Le matériel

L’ensemble des comptines de la Haute Vallée de l’Orba1 ici présenté vient en grande partie d’un travail de recherche effectué pendant l’année scolaire 1994-95 par les écoles d’Urbe² des classes élémentaires 4a et 5a (CM1 et CM2)  et la classe 1aB du collège (6ème).
En ce qui concerne le rassemblement du matériel sur les comptines, la plupart des élèves se sont informés auprès de leur entourage.
Au cours de la recherche j’ai effectué une comparaison de contenu et une vérification de la diffusion avec du matériel similaire provenant des zones ligure et piémontaise.
Durant la lecture des documents il faudra tenir compte, en plus du type d’informations traitées, de la particularité de l’urbasco et en général des dialectes olbaschi³, dans l’ensemble des parlers dialectaux. A propos de l’urbasco parlé, comme pour d’autres dialectes, il faut aussi tenir compte de son recul progressif au profit de, non seulement l’italien, mais aussi de la koinè régionale.
Pour transcrire les comptines, j’ai essayé d’uniformiser les graphies. En ce qui concerne le rendu des sons (même en respectant le texte original dans certains cas) j’ai cherché  d’adopter les formes les plus diffusées pour la transcription dialectale sans pour autant alourdir, ou du moins je l’espère, le texte (visuellement ou tipographiquement) par trop de signes pour les personnes chargées des travaux; ceci aussi parce que le but général de ce recueil n’est pas d’en faire un essai philosophique mais surtout un contribut à la propre mémoire, au propre parler, à la propre culture et à la propre histoire des gens qui vivent et travaillent dans la Vallée.

daulisjin-a daulisjinian-a
daulisjin-a daulisjinian-a/ moitié lin moitié laine/ moitié laine moitié lin/ le cheval n’est pas le veau/ et le veau n’est  pas le cheval/ et “patàn” n’est pas “faiallo”/ et “faiallo” n’est pas “patàn”/ et le lièvre n’est pas le chien/ et le chien n’est pas le lièvre/ et les chèvres ne sont pas moutons/ et les moutons ne sont pas chèvres/ et les potirons ne sont pas navets/ et les navets ne sont pas potirons/ et les peaux ne sont pas les bouloches/ et les bouloches ne sont  pas les peaux/ les truites ne sont pas bonbons/ et les bonbons ne sont pas sifflets/ et les grillons ne sont pas porcelets.

Nous retrouvons des comptines avec ce mécanisme de négation, mais avec un contenu littéraire différent, aussi bien dans la zone ligure que piémontaise. Cette comptine accompagnait probablement le jeu de saute-mouton.

dì marmellu
doigt confiture (de la confiture ! ? !, l’auriculaire)/ doigt marié (de l’alliance de mariage, l’annulaire)/ doigt du dé (le majeur)/ (doigt) lèche-plat (l’index )/ (doigt) écrase poux (le pouce)

Cette comptine est récitée en même temps qu’un jeu gestuel fait avec les mains, dans un but didactique, montrant aux enfants les divers doigts ; elle est connue dans de nombreuses variantes, dans une vaste zone et rapportée par divers auteurs.

se a liäza a’n me liazze
Si la liane ne me liait pas/ si la couleuvre ne me mordait pas/ je chanterais toute la journée/ di... di... di... di

Cette comptine intitulée a liäza e u ruscigneu (la liane et le rossignol) se prête aussi à être une devinette.

vaggu zù da u rian
je descend le ruisseau/ j’y trouve une nèfle sauvage/ je lui enlève la “barbe” (pellicule laineuse”/ je lui suce le “derrière” (je suce l’intérieur)

Cette courte comptine à fin didactique, apprend aux enfants à goûter les fruits des bois.

daulagnun buttazun
daulagnun buttazun/ jette cet enfant/ là-bas dans le coin/ où il y a un gros chien/ qui fait ouaf ouaf ouaf

Ces vers accompagnent probablement le geste farceur d’un adulte qui fait sauter un enfant sur ces genoux et fait semblant de le laisser tomber.

tupulin, tupulin
“petit rat, petit rat que fais-tu dans mon jardin ?”/ “je mange le raisin et bois le vin !”

Voyons ce que remarquent les enfants des écoles d’Urbe :
cette comptine se réfère à un dialogue imaginaire entre un paysan et une souris qui est en train de voler du vin et du raisin. C’est probablement un jeu où une personne adulte tient  un enfant sur ces genoux et le fait sauter.

u cieuve u cieuve
il pleut il pleut/ les poules font des oeufs/ les oeufs roulent/ et les poules se tuent

C’est une version de notre Vallée d’une chanson pour enfants très répandue dans d’innombrables variantes même très lointaines géographiquement les unes des autres.

piove bagnove
il pleut humide/ la chatte marche entre les oeufs/ il pleut/ dans le nid/ la chatte veut mourir/ si elle veut mourir qu’elle meurt/ nous ferons une nouvelle maison/ si elle veut vivre qu’elle vive/ nous ferons une maison blanche/ blanche blanchette/ Jésus est dans la chambrette/ la Madonne à genoux/ qui disait des prières

Celle-ci est une variante ultérieure des rimes précédentes.

Muncarvigni
Montecalvini (habitants de Montecalvo, l’actuel centre de Tiglieto)/ trois par trois/ qui ressemblaient/ à trois béliers/ sous un cabinet/ qui faisaient ouaf ouaf

Les élèves des écoles écrivent à propos de cette chanson :
cette comptine est chantée ironiquement par les habitants d’Acquabuona contre ceux de Tiglieto.

Quei du Cian
Ceux du Pian de la Castagna sont trente-six/ moitié voleurs et moitié juifs/ ils vont à l’église pour prier/ je trouve le diable derrière l’autel

De nouveau, une chanson ironiquement adressée aux voisins, cette fois par les habitants d’Olbicella.

durmicciu durmiva
Dormeur dormait/ Pendeur pendait/ Veneur venait/ si ce n’était Pendeur/ qui n’avait réveillé Dormeur/ Veneur aurait mangé Dormeur

Cette sympatique comptine, presque un non-sens que se soit dans sa scansion que dans ses protagonistes, est réaliste dans sa fonction didactique.

pendiculu ch’u pendiva
Pendouillion qui pendait/ Dormillion qui dormait/ si ce n’était Pendouillion/ qui n’avait réveillé Dormillion/ Venillion serait arrivé/ et aurait mangé Dormillion

C’est une seconde version, pareille du point de vue du sens; elle présente quelques différences minimes et une rythmique plus fluide.

una vòta u iera un re
Il était une fois un roi/ refrain (non-sens avec des variations au cours de la comptine)
qui avait une fille/ refrain / et la fille/ refrain/ avait un oiseau/ refrain/ et l’oiseau/ refrain/ est allé dans un champ de blé/ et il a mangé tout le blé/ refrain/ et le propriétaire de ce blé/ refrain/ a fait payer tout le blé/ à la fille

A propos de ce texte, le spécialiste en musique populaire Edward Neill dit:
... on parle d’un vrai “scioglilingua” (série de mots difficiles à prononcer comprenant hiatus, allitérations) qui, d’autre part, décrit une histoire avec une fin et même un flagrant double sens; si on élimine le mot intercalé réitéré mais toujours différent qui constitue chaque vers pairs, la narration se réduit à l’essentiel, une caractéristique qui revient continuellement dans les rimes de tradition orale de la Ligurie.

sutta a rocca dra Marasca
sous la roche de la Marasca/ il y a eu une grande bourrasque/ toutes les femmes nues/ se cachaient sous les bruyères.

A propos de cette curieuse et amusante comptine, qui, vu le thème, est clairement de création locale, les élèves d’Urbe ont noté:
cette comptine est peut-être liée à un évènement “piquant” survenu on ne sait quand.

musca tavagnin-a
mouche taon/ pique les pieds de l’hirondelle( ! ? !)/ pique les miens/ pique les tiens/ pique ceux des vachers/ cuccu-zzzz..../ mouche

Les jeunes des écoles d’Urbe ont noté :
cette comptine s’exécute en même temps qu’un mouvement de la main qui imite le ronflement d’un taon. Elle est clairement liée, comme tant d’autres, aux traditions du monde rural.

pregna ‘l sun
plein je suis/ plein je me sens/ dans le ventre/ j’en ai plus de cent/ ce qui me tracasse le plus/ c’est trouvé la place/ pour les faire sortir

Cette devinette a comme réponse le potiron qui, à la maturité, est plein de graines. Ces devinettes rythmées étaient typiques des veillées d’autrefois.

santa Barbara e san Scimun
Sainte Barbe et Saint Simon/ protégez-moi des éclairs et du tonnerre/ du tonnerre et des éclairs/ Sainte Barbe et Saint Simon
Cette devinette, en réalité une oraison religieuse, a une large diffusion en Piémont et en Ligurie.

daugnarin
Cette comptine, recueillie à San Pietro d’Olba est intraduisible de par sa structure totalement non-sens, elle était utilisée comme tirage au sort pour jouer (entre parenthèse j’ai mis les initiales desquelles je ne suis pas certain que la correspondance avec les sons soient exactes).

i l’è la ciù bela chi l’an faccia i nustri cunsiei
ce sont nos conseillers qui ont fait la meilleure/ qui ont mis l’impôt sur les pâtes/ mais pour faire encore plus d’économie/ les secrétaires les ont chassés/ et puis ils ont chassé les secrétaires/ pour faire venir les commissaires/ les commissaires avec dames dans fauteuil/ pour faire plaisir à ceux de l’Acquabuona/ mais ceux de la Vinazza s’en sont rendu compte/ ils ont voulu porter l’affaire en place publique/ mais ceux de Ciocca s’en sont rendu compte/ ils ont fait fuir les poussins et les poules/ il y a encore ceux d’Oste/ mais ce sont deux trois chaises cassées/ voilà la chanson du faire et du non faire/ mais le général reste à la Colla.

Plus qu’une comptine une chanson populaire, originaire de Tiglieto, utilisée pour le rythme et le contenu burlesque même dans le folklore enfantin, mais voyons ce que disent les élèves des écoles d’Urbe:
cette comptine est probablement liée à un épisode réel et tend à tourner en ridicule les procédures de l'’administration et des habitants des fractions du pays (Tiglieto n.d.r.).

tirindindin
tirindindin/ la belle Lucia/ tous la veulent/ mais personne ne la prend/ quand ils l’ont vu/ ensuite mariée/ tous auraient voulu/ l’épouser

Cette comptine est une variante de notre Vallée, d’Olbicella pour la précision, du fameux proverbe génois “a bella de Torriggia” ... ; même dans le Piémont il en existe une similaire.

fa ra nanna poponin
fait dodo mon enfant/ ta maman est partie/ au moulin de la Rocca/ elle portera un gros pain/ un gros pain trempé dans le vin/ fait dodo mon enfant.

Fa nanà popon de pessa est une berceuse génoise très célèbre et ses versions se retrouvent dans toutes la Ligurie ; même dans le Piémont il existe des berceuses qui se rapportent à celle-ci.

o Bacciccia scheina driccia
o Baccicia dos droit/ ta femme où l’as-tu mise ?/ je l’ai mise dans une caisse/ et je lui ai fait faire durundundun (onomatopée pour rouler?)

Cette version est de Molare d’une chanson pour enfants connue aussi à Gênes.
 

Nous finirons ce travail sur les comptines “urbasche” avec daula daulagna qui semble être, dans la recherche des écoles d’Urbe, très répandue puisqu’elle se présente en cinq versions.

Les variantes de ce type de comptine que nous trouvons aussi en Ligurie et en Piémont, s’associent, d’après divers auteurs, à l’accompagnement d’un jeu.

Daula daulagna/ Saint Martin châtaigne/ enveloppé dans une lasagne/ et lié dans un spaghetti/ et toi tu es mon enfant

Daula daulagna/ Saint Martin châtaigne/ laissez-le ramasser les châtaignes/ qui sont bonnes à manger/ de saison ou hors saison/ au fond au fond du chaudron.

Daula daulagna/ Saint Martin ramasse les châtaignes/ la châtaigne est poilue/ Saint Martin et son épouse/ son épouse marchait/ Saint Martin la prenait/ la prenait par la jambe de bois/ dis-moi un peu combien ça me coûte/ ça me coûte un “cavalautu” ( ! ? !, un petit cheval ? ?, une monnaie ? ?)/ oh mon bon monsieur vous en avez trop donné (obscure sur certains points).
Daula daulagna/ Saint Martin ramasse les châtaignes/ la châtaigne est poilue/ Saint Martin et son épouse/ son épouse fiancée/ tout le monde chante/ le coq chante et la poule répond/ Madame Franceschina/ se penche par la fenêtre/ avec trois colombes sur la tête/ une filait/ une tissait/ une faisait les chapeaux de paille/ à porter pour la bataille/ à la bataille de Milan/ où il n’y a ni farine ni pain/ ni pain ni farine/ comment ferai-je pauvre de moi ?

Daula daulagna/ Saint Martin ramasse les châtaignes/ la châtaigne est ennuyeuse/ Saint Martin et son épouse/ son épouse est mariée/ Saint Martin est le ramasseur de châtaignes.
 
 

Pour une analyse des comptines
 

1. Les comptines

Une comptine, en essayant de donner une définition formelle la plus claire possible, c’est:
- un texte de poésie populaire,
- produit ou connu des enfants d’une culture populaire définie,
- liée au monde de l’enfance de la culture de référence, culture dans laquelle elle s’enracine dans les contenus et dans les valeurs, même inconscients et de substrat,
- utilisée par les enfants ou avec eux par les adultes, avec une fonction (enseignement, divertissement,...) et de divers genres (berceuse, tirage au sort,...),
- malgré la diversité de genres et de fonctions, c’est en définitive:
 un texte, le plus souvent bref, d’utilisation ou destination infantile avec de fortes connotations rythmiques.

2. Les genres littéraires du folklore enfantin

Les comptines et les textes rythmiques pour enfants, comme nous avons déjà vu, se manifestent sous plusieurs formes littéraires souvent liées, plus qu’à la structure, au cadre où ils sont utilisés. Nous rencontrons ainsi des textes rythmiques liés au jeu, pour endormir, pour s’amuser, ...
Nous proposons une classification des divers genres littéraires du folklore enfantin.

2.1. comptines et chants pour enfants
Avec les comptines et les chants pour enfants on définit la plus grande partie des comptines, celle dont la structure apparente n’a pas de sens et dont la fonction principale est le divertissement. Nombres de ces textes rythmiques prennent leurs thèmes d’anciens héritages des cultures populaires.

2.2. berceuse
Tito Saffioti, un spécialiste italien, dit:
La fonction primaire de la berceuse est celle d’endormir un enfant grace à une répétition rythmique et mélodique qui tend à introduire un effet hypnotique.

2.3. tirage au sort et chants de jeu
A ce genre appartiennent les textes qui accompagnent, présentent ou font fonctionner (par exemple les tirages au sort) le cours du jeu.

2.4. oraison et échos religieux
Oraisons, conjurations, thèmes religieux se retrouvent souvent dans les textes du folklore enfantin.

2.5. devinettes
Les devinettes font partie du patrimoine folklorique de l’enfance et peuvent appartenir aux genres des comptines de par leur structure rythmique et par leur similitude littéraire et fonctionnelle.

2.6. échos de chansons populaires
Le patrimoine de la littérature enfantine s’enrichit quelques fois de thèmes de chansons populaires des adultes.

3. Les fonctions

Par fonction, on doit comprendre les caractéristiques internes des comptines, ou encore quel rôle et quelle fonction développent les comptines, et ses divers types, à l’intérieur de la culture populaire.
On peut distinguer la fonction de substrat, les fonctions d’utilisation et la fonction globale (strictement liée à celle de substrat).

La fonction de substrat est la finalité commune du genre comptine et la projection culturelle reversée sur elles par une communauté donnée pour le partage du système de règles et de valeurs avec les nouvelles générations de la communauté même. Cette fonction est appelée inculturation et socialisation.
Les chants de l’enfance ont, à notre avis, une fonction de substrat informant globalement l’éducation des nouvelles générations.

Les fonctions d’utilisation sont les modalités et les finalités contingentes des comptines; on peut les diviser en trois macro types: ludiques ou de jeu, récréatives ou d’amusement, didactiques ou d’enseignement.

La fonction globale, d’ensemble, intervient avec l’analyse etnopédagogique, elle est la réponse en devenir de la fonction de substrat; donc d’une fonction d’inculturation à une fonction éducative.
La fonction éducative globale ne se limite pas à la seule dimension sociale et démagogique, comme fait d’inculturation et socialisation.
La comptine, par exemple, contribue au développement du langage de l’enfant, et nous savons bien comme cet aspect influe sur le développement global de l’individu, ayant des rechutes psycologiques et sociales non des moindres.

4. quelques aspects d’analyses

Dans ce paragraphe, texte italien, on verra les propositions faites par la spécialiste Silvia Goi, la psychanalyse (Jung, Montefoschi, Apisa Gloria) et par l’interprétation symbolique pour une analyse des comptines.
 
 

Appendice

notes sur la Haute Vallée de l’Orba: aspects géographiques et linguistiques
 

géographie et limites administratives

La Haute Vallée de l’Orba (en dialecte Urba) nait avec la rivière du Massif du Beigua (qui fait géologiquement parti de la formation ophiolitique du “Groupe de Voltri”) à côté du Passo de Faiallo, la source principale est située sur la côte padane (plaine du Pô) du mont Reixa (1183 m s.l.m.).
En général, on considère les limites de la chaîne montagneuse de l’Olba, et par conséquent la Haute Vallée entre le lac d’Ortiglieto près d’Olbicella ou le point d’afflux du Rio Granozza près de Molare.
La haute chaîne de l’Orba s’étale sur deux régions (Ligurie et Piémont), trois provinces (Gênes, Savone et Alessandria) et diverses communes et centres (les Vare, S. Pietro, Martina, Tiglieto, Olbicella, Molare).
Les principales références bibliographiques pour ces notes viennent du travail de Germana Siri L’Orba e la qualità delle sue acque (Parco del Beigua, Savona 1997).

aspects linguistiques

On analysera quelques questions linguistiques. On considèrera l’ensemble des parlers de la Vallée de l’Orba  et puis on s’arrêtera sur l’urbasco, parler de la Haute Vallée.
L’urbasco est un parler de croisement entre la typologie ligure et celle piémontaise, et est utilisé tout le long de la chaîne de l’Olba suivant pratiquement le tracé de la commune d’Urbe. La plus grande partie du lexique se construit comme les autres dialectes ligures mais les verbes et quelques modes rappellent le piémontais, ainsi que la présence d’échos transalpins francisés, héritage de la migration masculine.

. Résumé en français. rtf
 
 

traduction en français de Paola Lodo

née en 1973 à Paris de parents italiens, maîtrise de Langues Etrangères Appliquées à la Sorbonne en 1996, elle effectue des travaux de traduction et donne des cours de français à Gênes depuis 1996. Aujourdhui habite a Nice.

nata nel 1973 a Parigi da genitori italiani, laureata in lingue e commercio alla Sorbonne nel 1996, svolge lavori di traduzioni e corsi di francese a Genova dal 1996. Attualmente vive a Nizza.


 

comptines et chants pour enfants



 
 

Daulisjin-a daulisjian-a
Diu marmellu
Se a liaza
Una vota
u iera un re
Vaggu zù
Daulagnun buttazun
Tupulin
U cieuve u cieuve
Muncarvigni
Durmicciu durmiva
Sutta a rocca dra Marasca
Musca tavagnin-a
Pregna 'l sun
S.Barbara e S.Scimun
Daugnarin
I l'è la ciù bela chi l'an faccia
Tirindindin
Fa ra nanna poponin
Baciccia
Daula daulagna

 
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a cura di Anselmo Roveda