di André Clavel
Data di pubblicazione: 13/04/2000

City, d'Alessandro Baricco, aurait sans doute pu être un bon roman. Sans doute.

Gould va bientôt fêter ses 13 ans. C'est un petit génie, bardé de diplômes. Mais aussi un incorrigible mythomane. Surtout lorsqu'il s'enferme dans ses toilettes. Là, chevauchant sa Rossinante de faïence tel un don Quichotte des pipi-rooms, notre surdoué gamberge, fabule, divague, s'invente des confidents imaginaires.

Un jour, à l'occasion d'un sondage téléphonique, Gould tombe sur une rêveuse de son espèce, Shatzy Shell, qui caresse le très chimérique projet de tourner un western... La suite? Un souk. Un vague patchwork où le hussard des lettres italiennes accumule parenthèses et digressions, tente vainement de recoller les morceaux de son puzzle, zappe d'un personnage à l'autre en laissant entendre à son lecteur qu'il ignore où il veut en venir. Un scénario en accordéon, des dialogues en chewing-gum, un embrouillamini de scènes inutiles: l'auteur de Soie (220 000 exemplaires) tire à la ligne pour faire tourner les rotatives. «Le talent, écrit-il à la page 136, est destructeur.» Le sien semble être carrément détruit. 

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