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ANNIBALE GIANUARIO, vast cultural scholar and highly talented  musician (violinist and Choral   director)    gifted   with    profound  introspective intuition,  has  contributed   like    no    other,   in  the modern panorama of musicological study, to thoroughly dissecting the ethical-aesthetic and artistic  characteristics of the  time  period    that   paves   the way for and carries  out  the  poetic and  musical efflorescence of  Monteverdi's  "Seconda Pratica".
From 1969-91 Gianuario served as Director of the Centro Studi Rinascimento Musicale of  Florence which  is  credited  with  the  organisation  of  the  most important  "International Conventions  of  Musicology"  that  have  ever  taken place  -  in  Italy  or elsewhere.  These  conventions,  held at the Medici Villas in  Artimino (Buontalenti)  and  in  Poggio  a  Caiano (Sangallo), have enjoyed the   participation of   world-renowned  scholars  such  as  Nino  Pirrotta  and Jacques  Chailley, both  admirers  of  the  work of the CSRM and its Director.
At  these  meetings was  an  ambience  of extraordinary dialectic and Socratic spirit,  a spirit  both  antiacademic  and  of  great  moral  tension  in  search of historic  and  artistic   truths  -  a     true     reflection of   the   enthusiastic personality of the great Monteverdi scholar that is Annibale Gianuario.

The "Annibale  Gianuario   Museum   and   Archives" is   the   result of a joint endeavor   of   the   Foundation   President  of the Centro Studi Rinascimento Musicale  and  the  proprietors   of   the  Medici   Villa   "La   Ferdinanda" in Artimino. This    endeavor,   in addition   to   preserving   the   wealth   of  Instrumental, Bibliographic   (Books,   Microfilm   and   Photogallery)  and Audiovisual   material   of   the  CSRM,   offers  the possibility for scholars to thoroughly   examine   the   fields   of  the research studied by the Foundation over the past several decades:


  • The  influence  of  the NeoPlatonic Florentine aesthetic of the   Renaissance on the field of musical creation.


  • The  rediscovery  and  recovery  of  the  great  Italian  School  of Singing which spanned from the Renaissance to the end of the 18th century.


This likewise  constitutes  the  need   for consideration by future generations of   the   necessity   for   an   understanding   of  past civilisations in order to wisely build their future.
 

Nella  Anfuso

Annibale Gianuario avait la mémoire d'un certain son. Annibale Gianuario a remué le ciel et la terre d'Italie pour nous faire entendre le son de l'antique parole italique. Le cantus obscurior de la voix latine, ce chant certes propre a chaque langue mais, qui dans la péninsule contient, en plus de son évidente aptitude au chant, toute la poésie de Virgile, de Dante, de Pétrarque ou de Leopardi. Avec lui, la musique retrouve sa véritable fonction culturelle: se mettre au service de la parole des poètes et participer avec elle à la reconstruction éthique et politique de la cité.

Ces idées, qui donnent une portée morale à la musique et en font un élément fondamental dans la vie des hommes, Gianuario ne les a pas inventées. Non seulement elles guident toute la réflexion de Platon sur la musique, mais c'est Monteverdi lui-meme qui, dans ses lettres et ses préfaces, en a rappelé l'actualité éternelle en des phrases qui constituent comme autant d'emblèmes de la pensée d'Annibale Gianuario.

Le but de Gianuario n'a jamais été de reconstituer une musique du passé, mais de renouer avec l'esprit d'une civilisation et d'en continuer le message dans le contexte tourmenté de la modernité. L'esprit d'innovation de Monteverdi était ainsi compris en profondeur: la tache du musicien véritablement créateur n'est pas celle de l'archéologue, elle est celle d'un artiste vivant ouvert aux suggestions de l'époque, tout en se montrant capable d'y insérer toujours la mémoire de l'antique, cette présence ancestrale qui confère aux audaces les plus résolues leur cohérence et leur véritable légitimité.

De là ce versant spécifique de l'activité du Maitre: les colloques d'été dans les villas médicéennes de Poggio a Caiano et d'Artimino, au cours desquels les chercheurs du monde entier étaient appelés a un libre débat avec celui qui paraissait souvent l'esprit de Socrate réincarné, d'un Socrate musicien.

Pour nous ses amis et ses élèves, Gianuario restera une haute figure de l'Italie, profondément morale et noble, intransigéante sur les lois du beau et parfaitement affable et accueillante dans les circonstances de la vie. Je suis sur qu'Annibale Gianuario arpente toujours la terrasse de Poggio a Caiano. C'est lui qui avait attiré mon attention sur la frise de céramique qui orne le fronton: on y voyait le char de l'ame qui partait au galop vers le soleil de l'immortalité.

Prof. Bruno PINCHARD

Filosofo (Université de Lyon)

Sala "Claudio Monteverdi"

Sala "Jacopo Peri"

Sala "Giulio Caccini"

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