L'ASSOCIATION DE MALFAITEURSDE TYPE MAFIEUX
Introduction
« La
mafia se comporte comme un pouvoir totalitaire : elle a assassiné des
hommes politiques des magistrats des policiers. Mais elle a tue aussi des
journalistes : et celui ci est le signe le plus évident du totalitarisme.
Seulement le stalinisme et le nazisme ont tué ceux qui combattaient à travers
l’instrument de la pensée et de la parole. » Les
paroles de Luciano Violante , déjà président de la Commission Parlementaire
Antimafia sont à mon avis un point de départ important pour comprendre
d’un part le phénomène social, politique et culturel qu’on appelle
« mafia » et de l’autre côté
pour comprendre l’effort de l’État Italien dans la lutte contre ce
phénomène. Une
lutte qui remonte dans le temps jusqu’au XIX siècle, quand est née la
plupart des associations mafieuses existantes encore aujourd’hui, qui ont
toujours cherche à construire une propre légalité parallèle à celle de l’État,
avec des propres lois et avec des propres sanctions contre tous ceux qui se
rebellaient. Sous
les Bourbons, sous le Règne d’Italie on s’est toujours confronté à la
mafia comme s’il s’agissait de réprimer une criminalité commune, une forme
de banditisme un peu plus organisé : on ne s’était pas aperçus qu’il
ne s’agissait plus seulement de ça. La réaction inadéquate
de l’État a permis donc aux mafieux de s’installer et de mettre sous
leur influence des vastes zones du Pays, notamment dans les campagnes ; le
fascisme qui en certains cas a intégré dans ses structures les mafieux pour
s’en garantir l’appui, a fait le reste. Voilà
donc que le problème se pose de plus en plus sous le régime républicain quand
l’état cherche finalement à se doter des moyens qui lui permet de lutter
efficacement contre l’État fantôme des mafieux dont la loi est devenue plus
impérative de celle de l’État national. Les
premiers grands succès viennent dans les années ’80 quand la Procure de la République
de Palerme, et notamment le juge d’instruction Falcone arrivent à convaincre
un ancien personnage de pointe de la mafia sicilienne, Tommaso Buscetta à
parler. A partir de sa confession commence l’époque des grands procès de
mafia, qui au début des années ’90 cherchera à donner la preuve que sa
force n’est pas diminuée, avec l’assassinat des juges Falcone et Borsellino,
ainsi qu’avec les attentats de Rome, Florence et Milan : c’est la déclaration
de guerre à l’État qui se conclue après quelques années avec un partiel
succès de la justice qui pousse la mafia à s’enfoncer dans un obscur
anonymat pour continuer son activité en secret et sans actions éclatantes. Dans
ce travail donc on rendra compte de l’effort législatif et judiciaire de l’État
dans cette lutte qui ne semble pas prête à terminer ; d’abord (titre I)
on analysera les plus importantes mesures législatives adoptés par le
Parlement pour lutter contre la criminalité organisée de type mafieux. Ensuite
( titre II), on verra quels ont été les principaux problèmes qui se sont posés
devant les tribunaux lors de
l’application du droit positif et de sa coordination avec autres normes du
système juridique italien. Au
préalable, encore une précision terminologique est nécessaire: dans le
texte les termes techniques seront
utilisés selon leur signification en droit italien. Le mots crime et délit
n’auront donc la même signification qu’en droit français, mais
« délit » signifiera toute infraction punie avec peine
d’emprisonnement[1]
et crime sera employé pour indiquer indifféremment une infraction punie par le
droit positif, sans aucune signification plus technique. Enfin « contravention »
sera toute infraction qui n’est pas considéré délit, c’est à dire une
infraction punie avec l’arrestation ou l’amende.
Titre
I – L’État Italien face à la Mafia
La
première section de ce travail sera consacré à la réponse que le Législateur
Italien a voulu donner au problème de la criminalité mafieuse. Une
réponse double, car le Parlement est intervenu une première fois en
1982 pour modifier le Code Pénal en introduisant l’article 416 bis et
une deuxième fois dans les années ’90 à travers toute une série de
dispositions visant à rendre plus efficace l’action de la justice à
l’encontre de la mafia. Notamment les lois spéciales L.12 juillet 1991 n.203
et L. 7 août 1992 n. 356[2]
ont contribué à doter les magistrats et la police judiciaire des instruments
qui leur ont permis d’obtenir de très importants succès dans la lutte à
Cosa Nostra qui représentait désormais une menace pour la vie démocratique de
l’État[3].
On abordera donc dans un premier temps (cap.1) la discipline spécifique
du Code Pénal, avant de revenir (cap. 2) sur le renforcement de la lutte à la
criminalité organisé de type mafieux. 1.
La discipline de l’article 416-bis
Le Code Pénale
de 1930 ne posait pas un problème spécifique pour la mafia. On croyait, et on
a continué de croire jusqu’en 1982, que les instruments prévus par la loi,
c’est à dire l’article 416 CP sur l’association de malfaiteurs
et d’autres articles qui réprimaient les conspirations politiques à
travers accord ou association étaient suffisants pour avoir raison de toute
criminalité organisée, y compris le phénomène défini « mafia »
dont quelqu’un mettait en doute l’existence même. Au
début des années ’80 finalement le législateur prend conscience du fait que
le problème existe et que la justice n’a pas des moyens assez ponctuels pour
le résoudre : l’article 416 prévoyait des hypothèses qui pouvaient
comprendre certains comportements mis en place par les organisations mafieuses,
mais par contre n’incriminait pas d’autres comportements apparemment
« légitimes » qui cachaient en réalité un climat diffusé
d’intimidation et de violence permanente. C’est
aussi pour cela que la disposition de l’article 416 bis CP, prévu par la L.
du 13 septembre 1982, se présente assez détaillée pour s’adapter mieux à
une réalité mafieuse qu’on venait de découvrir dans tous ses aspects. L’article
prévoit d’abord, suivant un ordre un peu différent par rapport à l’art.
416 CP, les peines pour les simples associés et pour les chefs (dont on parlera
au sous paragraphe B), naturellement en augmentant celles de l’article précédent
en fonction de la dangerosité majeure de l’association lorsqu’il s’agit
d’une organisation mafieuse, due à son caractère sectaire et initiatique
aussi que (souvent) à des règles assez strictes appliquées par des véritables
tribunaux internes. Ensuite
l’article donne la définition d’association de type mafieux et prévoit
toute une série d’aggravations de peine en cas d’association armée ou de
prise en charge d’activités économiques avec les profits de l’association.
Un dernier aspect intéressant est
l’obligation de confiscation des biens des condamnés ex articulo 416
bis et qui concerne les choses qui ont servi ou qui auraient dû servir (« …qui
étaient destinées à commettre l’infraction…) à la commission du délit
d’association ou qu’en constituent le prix, le produit ou le profit[4]
ou qu’en constituent l’emploi. Avec cette disposition au sens très
large (souligné aussi par l’emploi du mot « choses » qui a une
signification atéchnique et énormément vaste) le législateur a voulu
soustraire à la criminalité mafieuse les moyens d’autofinancement qui
constituent souvent la finalité originaire des organisations mafieuses. En
pratique la norme en question rend obligatoire pour le juge ce que l’article
240 CP prévoit à titre de faculté, c’est-à-dire la confiscation des choses
qui ont servi ou auraient dû servir à la commission du délit ; pour le
reste l’art. 416-bis répète celle qu’était déjà une règle générale
dans le livre premier du Code : ce qui n’est pas exactement un bon
exemple de rédaction des lois… Enfin
le dernier alinéa de l’article nous rappelle qu’il faut considérer
mafieuse toute association quelle que soit sa dénomination locale : on ne
veut pas seulement réprimer le phénomène mafieux de Cosa Nostra, qui pourtant
est le plus important, mais on veut aussi combattre autres organisations différentes
qui opèrent sur le territoire, telles que la Camorra, la ‘Ndrangheta et la
Sacra Corona Unita[5]. A.
Qu’est ce que l’association de type mafieux ?
Le
troisième alinéa de l’art. 416 bis nous donne la définition légale
d’association[1]
de type mafieux et concentre tout de suite l’attention sur deux aspects
particuliers : la force d’intimidation du lien associatif et la
condition d’assujettissement qu’en dérive. Voilà un premier
aspect qui caractérise l’association mafieuse comme quelque chose de différent
par rapport à la simple association de malfaiteurs, qui peut, mais en principe
n’est pas obligé de se servir aussi d’une propre force d’intimidation. La
mafia, au contraire, utilise l’intimidation systématiquement comme moyen de
pression soit en fonction active (par exemple pour « convaincre »
quelqu'un à céder à une requête d’extorsion)
soit en fonction défensive (pour éviter la collaboration avec la
justice de ceux qui ont vu quelque chose lors d’un délit). Sa nature
d’association existante et invisible est en grande partie jouée sur la force
intimidatrice qu’elle gagne continuellement lorsque elle commet des crimes qui
confirment sa puissance ; c’est exactement cette force qui engendre dans
la société une condition d’assujettissement aux mafieux, d’où le phénomène
de l’omerta. Mais
pour qu’on puisse parler d’association mafieuse il faut aussi que ce facteur
d’intimidations soit en quelque manière fonctionnalisé : l’article
continue en prévoyant que la force du lien et de l’omerta doit avoir pour but
de commettre des délits, ce qui était déjà prévu à l’art 416, ou bien de
acquérir directement ou indirectement
la gestion ou en tout cas le contrôle d’activités
économiques, de concessions, d’adjudications et services publics ou pour réaliser
profits ou avantages injustes pour soi même ou pour autrui, ou bien
afin de empêcher ou faire obstacle au libre exercice du [droit] de vote,
ou de procurer des votes pour soi ou pour autrui à l’occasion des
consultations électorales. La
disposition cherche à toucher dans une définition unique tous les domaines qui
ont caractérisé l’action de la mafia : d’abord le domaine économique
où les mafieux ont souvent directement ou à travers des intermédiaires
fictifs obtenu le contrôle
d’activités commerciales, voire d’industries. Ensuite le domaine de
l’administration publique, souvent corrompue afin d’obtenir concessions,
permis de construire, exploitation de services publiques, etc. Cette
finalisation à laquelle doit être visée l’association constitue un dol spéciale :
dol qui est encore « aggravé » par un autre dol spéciale caractérisant
l’action mafieuse dans le domaine économique ou administratif, c’est-à-dire
le fait de vouloir réaliser de profits ou avantages injustes pour soi-même ou
pour autrui. Enfin le troisième domaine, celui de la politique, où
l’intimidation vise à empêcher le libre exercice du droit de vote ou à
procurer des votes (encore une fois) pour soi-même ou pour autrui : cette
dernière disposition est complétée par l’article 416-ter qui sous la
rubrique « Échange électoral politique-mafieux » dispose : « La
peine établie à l’alinéa premier de l’article 416-bis s’applique à
celui qui obtient la promesse de votes prévue par le troisième
alinéa de l’article 416-bis en échange d’argent[2] »
. De cette façon le législateur italien a cherché à punir l’échange
des deux côtés. Telle
est donc l’association mafieuse, une association de malfaiteur qui se servent
de la force d’intimidation engendrée par leur organisation afin de commettre
des délits ou d’acquérir activités économiques, ou des autorisations
administratives ou encore pour influencer le vote. Mais
l’organisation peut être (et normalement est toujours) armée : l’alinéa
cinq donne la définition législative de l’association mafieuse armée et
dispose qu’il faut considérer armée l’association dont les participants ont
la disponibilité, pour la poursuite des finalités de l’association,
d’armes ou substances explosives, même si occultées ou gardées dans un lieu
de dépôt .Il n’est pas nécessaire donc que les associés agissent
avec des armes ou, comme on dit au
quatrième alinéa de l’article 416, qu’ils battent les campagnes ou les
voies publiques en armes : il faut seulement qu’ils en aient la
disponibilité, ce qui normalement n’est pas si difficile à prouver. Enfin
une précision liée en quelque manière au dernier alinéa de l’article dont
on a déjà parlé : un problème s’est posé à la jurisprudence à
propos de l’application de la norme au dehors des Régions qui ont été
traditionnellement touchées par le
phénomène mafieux ; en fait, surtout au Nord, compte tenu d’un climat
social et culturel totalement différent, les juges avaient tendance a ne pas
utiliser l’art. 416 bis, en appliquant au contraire l’art. 416 CP aussi pour
des raisons de simplicité[3].
La Cour de Cassation et nombreux Tribunaux (ex. Cour d’Appel de Gênes), ont
tout de même démontré que l’application est possible (et parfois
souhaitable), aussi pour les associations qui, sans faire référence à la
mafia traditionnelle, en utilisent la méthode. B.
Qui doit être puni ?
L’article
416-bis prend en considération plusieurs degrés de participation à
l’association mafieuse, selon une distinction qui reprend en partie et
simplifie celle de l’article 416. A
l’alinéa premier on trouve la conduite minimale (on pourrait dire standard)
incriminée, c’est-à-dire la participation. Participation qui doit être
organique, intégrée dans le système général de l’organisation mafieuse[4]
dont le coupable doit savoir de faire partie. Au
deuxième alinéa, l’article prend en considération la position de ceux qui
occupent un rang plus élevé dans l’échelle hiérarchique de l’association
, en indiquant trois « fonctions » : la fonction de ceux qui
promeuvent l’association, la fonction de ceux qui la dirigent et enfin la
fonction de ceux qui l’organisent. La
jurisprudence de la Cour de Cassation a plusieurs fois donné la définition de
ces différents rôles à l’intérieur de l’association mafieuse. D’abord
les promoteurs. Ce sont ceux qui avant la constitution de l’association
travaillent pour mettre ensemble tout ce qu’il faut pour la construire, ou
assistent l’association existante dans une phase critique de sa vie afin de la
renouveler, de la refonder. C’est un travail qui peut être aussi bien interne
à l’organisation que externe, mais qui doit être prêté systématiquement
en faveur de l’association. Ensuite
les dirigeants. Avec cette dénomination le législateur écarte les problèmes
soulevés par l’art. 416 qui parle de constituants (les associés –
fondateurs) et après de chefs. Le dirigeant est celui qui joue un rôle de chef
à l’intérieure de l’organisation, celui qui prend les décisions en vertu
de son niveau hiérarchique qui lui donne des fonctions décisionnelles . Enfin
les organisateurs qui sont ceux qui ont des fonctions techniques qui demandent
une certaine « compétence ». Ce sont ceux qui veillent à
l’administration ordinaire de l’association (fournisseur d’armes, de
véhicules, comptables) et qui en contrôlent le fonctionnement régulier ; leur
fonction, exercée avec un certain niveau d’autonomie décisionnelle, est
indispensable à la vie de l’organisation toute entière. Souvent il s’agit
de professionnels qui fournissent leur activité systématiquement en faveur de
l’association mafieuse. Tous
ces sujet ont donc un rôle bien précis à l’intérieur de l’organisation
et les peines prévues tiennent compte de la différenciation des fonctions.
D’abord existe la peine pour les simples participants qui va de trois à six
ans ; ensuite la peine pour les promoteurs, dirigeants et organisateurs,
entre un minimum de quatre jusqu’à un maximum de neuf ans d’emprisonnement
qui sera applique par le juge compte tenu du rôle et de l’importance de la
fonction accomplie par le responsable de l’infraction. Cependant les peines
peuvent être augmentées en présence de facteurs spécifiques ; si
l’association est armée (voir supra) la peine pour les participants va
de quatre à dix ans, et pour les promoteurs, dirigeants et organisateur est élevé
de cinq à quinze ans. De plus, une autre augmentation est prévue à l’alinéa
six :
si les activités économiques dont les associés veulent assumer ou maintenir
le contrôle sont financées, en tout ou en partie, avec le prix, le
produit ou le profit de délits, les peines établies dans les alinéas précédents
sont augmentées du tiers à la moitié. Le
but de cette disposition est d’éviter que les profits des actions de
l’association soient employées d’une façon « licite » qui
pourrait altérer les équilibres économiques avec une concurrence déloyale.
C’est encore une fois la jurisprudence (à l’aide de la doctrine) qui a spécifié
la signification des termes employés par le Législateur : le prix sera
donc la contrepartie directe due a cause d’une prestation (criminelle) fournie ;
le produit sera, au contraire, tout ce qui a été acquis avec et à travers
l’action criminelle (ex. la somme d’argent obtenue a travers une extorsion) ;
enfin le profit sera le résultat de l’emploi d’un produit (ex. l’argent
« nettoyé » après un blanchiment, ou les titres de bourse acquis
avec les produits d’un enlèvement afin d’extorsion). Enfin pour la conduite prévue à l’article 416-ter la peine à laquelle est soumis celui qui se fait promettre des votes est la même que pour le simple associé (art. 416-bis al.1).
1.
La législation spéciale en matière de criminalité organisée
La discipline
du Code Pénal est intégrée depuis 1991 par deux lois spéciales qui devraient
l’adapter mieux aux exigences de la lutte contre une criminalité qui,
notamment en Sicile a déclaré une véritable guerre à l’Etat. On ne doit
pas s’étonner donc que la réaction étatique prenne la forme du décret-loi,
voté par le Gouvernement, immédiatement en vigueur et soumis entre cinq jours
à la conversion en Loi par le Parlement. Les
décrets en question sont au nombre deux : le Décret-Loi 13 mai 1991 n.
152 «Mesures urgentes en thème de lutte à la criminalité organisée »
converti en Loi 7 juillet 1991 n. 203 et le Décret-Loi 8 juin 1992 n. 306
« Mesures pour contraster la criminalité mafieuse » converti en L.
7 août 1992 n.356. Ils contiennent des mesures de fond et de mesures procédurales
qui donnent aux magistrats des moyens plus efficaces pour démasquer les mafieux
et les poursuivre en justice : des mesures qui tout de même ont suscité
des nombreuses critiques, notamment pour ce qui concerne le statut très
favorable accordé aux repentis. Ce qu’on peut dire à ce propos c’est
que sans aucune doute la réduction de peine pour les mafieux dissociés a été
en plusieurs cas une voie pour échapper à la prison à perpétuité, ou en
tout cas à un emprisonnement assez long : ce qui a choqué soit
l’opinion publique, soit certains juristes, qui ne comprenaient pas pourquoi
accorder des traitements favorables à des sujets qui étaient souvent coupables
de plusieurs assassinats, extorsions ou trafic de stupéfiants . D’autre part
c’est bien vrai que sans l’aide décisif des repentis on n’aurait pas une
connaissance si détaillée du phénomène mafieux et par conséquence l’Etat
n’aurait pas obtenu des succès décisifs tels qu’il a obtenu depuis 1993
avec l’arrestation de Riina et Brusca et le démantèlement d’une grand
partie du clan des Corleonesi. Mais à part ces considérations, pourtant
importantes et qui ont suscité un débat qu’avec toute probabilité portera
à une réforme de la loi, nôtre analyse maintenant cherchera de traiter brièvement
les principales innovations apportées par les deux décrets
du 13 mai 1991 n. 152 (A) et 8 juin 1992 n. 306 (B) . A.
Le D.L. 13 mai 1991 n.152 (Loi
7 juillet 1991 n.203)
La première
modification de la discipline pénale en matière de criminalité mafieuse est
le décret converti en loi 7 juillet 1991 n.203 intitulée «Mesures urgentes au
sujet de la lutte à la criminalité organisée » qui concerne notamment
le régime des aggravations et des atténuations de peine pour les responsables
du délit de l’art. 416 bis et qu’il faut analyser dans les détailles. D’abord
l’art. 7 loi 203/91 prévoit une aggravation générale de peine du tiers à
la moitié pour les délits, punis avec une peine différente de la prison à
vie, qui ont été commis en profitant des
conditions prévues à l’article 416 bis ou bien des délits commis afin de
faciliter l’activité de l’association mafieuse.
C’est une disposition visée à réprimer deux types de phénomènes :
d’un côté la criminalité qui se sert de l’intimidation mafieuse pour
commettre des crimes qui ne relèvent pas de l’association (au moins pas
directement), de l’autre toute la série de personnes qui, bien qu’elles ne
soient pas parties de l’organisation, aident tout de même ses components à
se soustraire à la justice ou à assurer à l’organisation le profit du crime
ou en n’importe quelle manière facilitent (volontairement) la vie de
l’association. C’est une disposition importante d’autant plus qu’elle ne
supporte pas d’être contrebalancée par une circonstance atténuante commune
par équivalence[1] :
ça signifie que lorsque l’art. 7 est applicable, les éventuelles réductions
de peine dues à l’existence de circonstances atténuantes s’appliquent sur
la peine augmentée au préalable dans la mesure prévue par le même article. La
disposition plus importante est pourtant celle de l’art. 8 L.203/91. Elle prévoit
que le prévenu[2],
en justice pour le délit de l’art. 416 bis ou pour un autre délit commis en
présence et en profitant des conditions prévues par l’art. 416 bis, ou bien
pour un délit commis afin de faciliter l’activité mafieuse, qui se dissocie
en se dépensent pour éviter que l’activité délictueuse soit portée à des
conséquences ultérieures et en
aident en concret l’autorité de
police ou l’autorité judiciaire dans la récolte des éléments décisifs
pour la reconstruction des faits et pour l’individuation ou l’arrestation
des auteurs des infractions mafieuses peut bénéficier d’une réduction de
peine. La norme est assez complexe et reprend la formule déjà utilisée en
matière de dissociation du terrorisme et dissociation de l’enlèvement
finalisé à l’extorsion. En tout cas la jurisprudence demande pour
l’application de cet article une contribution décisive à l’enquête en
raison du rôle joué par le prévenu à l’intérieur de l’organisation :
en particulier ne suffit pas une confirmation de faits déjà connus, ni une
confession de faits propres ; ce qui n’est pas demandé, et la Cassation
l’a confirmé plusieurs fois, c’est le repentir moral : le prévenu
peut agir par simple calcul d’utilité, ce qui compte c’est l’aide actif
et effectif qu’il peut donner aux requérants. La
diminution de peine est du tiers à la moitié si la peine encourue est
l’emprisonnement ; s’il s’agit de prison à perpétuité la réduction
porte la peine applicable entre douze et vingt ans. Il est très important de
souligner que si le témoignage résulte a posteriori être faux ou
incomplet tout bénéfice peut être révoqué : une disposition
assez dangereuse car elle a permis souvent de ne pas révoquer les bénéfices
à ceux qui, pour différentes raisons, ont habilement mêlé la réalité avec
des fantaisies…intéressées. B.
Le D.L. 8 juin 1992 n. 306 (Loi
7 août 1992 n. 356)
Conçue au
lendemain du massacre de Capaci où perdit la vie le juge Falcone, la loi
356/92, à la différence de la précédente intervient pour modifier en partie
l’art.416 bis et ajouter l’art 416 ter au Code Pénal. Tout de même elle
donne aussi des dispositions qui modifient en partie des articles du Code de
Procédure Pénale au sujet de la confiscation des biens (certains biens) du
condamné. Pour
ce qui concerne la modification à l’article 416 bis, elle consiste en
l’ajouter à la disposition originaire sur la définition d’association
mafieuse, le dol spécifique de « empêcher
ou faire obstacle au libre exercice du [droit] de vote, ou de procurer des votes
pour soi ou pour autrui à l’occasion des consultations électorales».
Corrélativement la loi ajoute après l’article 416 bis un article 416 ter qui
prévoit le délit symétrique pour celui qui paye à l’organisation mafieuse
la promesse d’obtenir des votes. C’est une disposition qui rend assez bien
l’idée du climat social et politique qu’on peut trouver là où
l’association mafieuse est opérationnelle ; en fait maintes fois on a
entendu parler devant les tribunaux des rapports vrais ou présumés entre la
mafia et la politique[3]
ou, ce qui inquiète encore plus, entre mafia et services secrets[4].
D’ailleurs la nouvelle discipline de l’article 416 ter semble assez
limitative : pourquoi incriminer seulement l’échange qui a comme
contrepartie une somme d’argent et non aussi n’importe quelle utilité
« économique » au sens large qui est prêtée pour obtenir une
promesse de votes ? A
part les nouvelles règles de fond dont on a déjà parlé en analysant les
articles 416 bis et ter, la loi prévoit aussi quelque norme de procédure qui,
pourtant, ne figurait pas dans la version originelle et qui a été introduite
seulement en 1994[5]. En
particulier il y a une disposition sur la confiscation qui a un certain intérêt
dans la lutte à des organisations mafieuses où l’aspect économique et
financier n’est pas négligeable, prévue à l’article 12-sexies. La norme
dit qu’en cas de condamnation pour nombreux délits dont celui de l’art 416
bis[6]
le juge ordonne toujours la confiscation de l’argent, des biens et des
autre utilités dont le condamné ne peut pas justifier la provenance et dont ,
même si par l’intermédiaire d’une personne physique ou morale, il résulte
être propriétaire ou avoir la disponibilité à n’importe quel titre en
valeur disproportionné à ses
ressources, déclarées aux fins des impôts sur le revenu, ou à son activité
économique. C’est, évidemment, une disposition fortement répressive car
elle introduit une sorte de « présomption » de la nature illicite de
toute utilité économique qui ne
trouve pas justification dans une activité économique ou dans le patrimoine du
condamné. En plus le fait de confisquer aussi les biens qui sont dans la simple
détention[7]
injustifiée donne au juge une action encore plus ample lorsque le prévenu
plaide la non propriété des choses confisquées sans vouloir (ou sans pouvoir)
démontrer le titre de sa possession. Enfin
la possibilité de confisquer aussi les biens confiés à des intermédiaires
est le moyen pour faire face à une solution très utilisée, non seulement par
les organisations mafieuses pour se
soustraire aux contrôles des autorités, notamment fiscales, c’est à dire le
fait de mettre les biens au nom d’un ou plusieurs prête-noms, qui peuvent être
des insoupçonnables personnes physiques ou des personnes morales
ayant aussi d’autres
activités. Telle
est donc la discipline prévue par le code pénal et par le code du rite pour
contraster le phénomène mafieux. Discipline à laquelle il faudrait encore
ajouter toute la série de dispositions qui règlent le traitement carcéral des
condamnés en base à l’article 416 bis, qui sont soumis au régime de
l’art. 41 bis de la loi sur l’organisation pénitentiaire (celle qu’on
appelle « incarcération dure »)
et qui on ne peut pas traiter dans ce cadre pour la vastitude de l’argument. Ce
qu’il faut encore dire a propos des lois en vigueur actuellement est qu’on
est en train de reformer certains points de la discipline, notamment pour ce qui
concerne le statut des repentis : une loi a déjà été approuvée par le
Sénat de la République et
maintenant attend l’approbation de la Chambre des Députés. La nouvelle loi
devrait établir des règles plus précises sur l’attribution des bénéfices
aux repentis, et en particulier en disposer la concession seulement dans un délai
bien délimité où le prévenu doit dire tout ce qu’il connaît, afin
d’éviter les nombreuses confessions partielles diluées dans le temps qui ont
caractérisé plusieurs procès dans les années passées . En attendant la loi les tribunaux doivent pourtant travailler sur le droit existant et la suite de notre analyse visera exactement à approfondir certains aspects de l’application pratique des normes du droit positif effectués par les magistrats. Titre
II – L’application de la discipline.
Les normes en
matière d’association mafieuse ont soulevé (et était prévisible) un
certain nombre de questions pratiques d’interprétation. C’est très
important donc de prendre en considération quelle est la signification que les
tribunaux et notamment la Cour de Cassation ont donné à
la lettre de la loi, en particulier dans le trois domaines de
l’imputation des infraction commises par les affiliés à l’association à
ses chefs (cap.1), du concours de plusieurs infractions de type associatif
(cap.2), et enfin de la complicité externe et des problèmes qu’elle entraîne
(cap. 3). Trois thèmes qui, pour donner une collocation systématique plus
rigoureuse, font partie des théories sur le concours de personnes dans
l’infraction, c’est-à-dire sur la complicité (cap. 1 et 3) et sur le
concours matériel d’infractions réalisées par le prévenu (cap 2) et qui
sont toujours à l’ordre du jour lorsqu’il s’agit de juger quelqu’un qui
a été accusé d’association mafieuse à différents titres. 1.
L’imputation des infractions commises.
Comme on a vu
au titre I, le simple fait d’appartenir à une association mafieuse est puni
par la loi italienne ; tout de même il faut bien dire que la plupart des
affiliés ne se « contentent » pas d’avoir violé cette
disposition du code, mais commet des nombreux autres délits qui font partie de
l’activité normale ou qui sont commissionnés par l’association :
extorsions, assassinats, chantages, contrebande, trafic de stupéfiants etc. ;
d’où il faut se demander s’ils doivent et à qui doivent être imputés ces
délits outre qu’aux auteurs, bien entendu. Le problème
de l’imputation des infractions réalisées en dépendance du lien
d’association mafieuse à été
très discuté par la doctrine et la jurisprudence : il s’agit, d’une côte
de réprimer de façon effective les délits qu’on a programmé à l’intérieur
de l’association en atteignant le centre décisionnel et pas seulement les exécuteurs
matériels des infractions. De l’autre côté s’agit pourtant de respecter
la lettre et les finalités de l’art. 27 de la Constitution qui affirme
« La responsabilité pénale est personnelle». Dans les
paragraphes suivants nous donnerons un cadre général à la question en
rappellent la structure des organisations mafieuses (A) et ensuite traiterons le
problème de l’imputabilité des personnes qui représentent le sommet de
l’association (B). A.
Hiérarchie de l’association et autonomie des associés.
La structure
interne des organisations mafieuses à été, en certains cas, pendant longtemps
un véritable mystère, tant que quelqu’un doutait aussi de l’existence de
la Mafia, surtout dans sa manifestation sicilienne. Aujourd’hui un « mont
d’arrêts […] attribuent un mont de faits » à la mafia, pour
reprendre l’expression utilisé par le Procureur Général Antimafia Pier
Luigi Vigna, lors de l’interrogatoire à Totò Riina ; et la grand partie
des connaissances sur ces « faits » et sur l’organisation mafieuse
dérive des collaborateurs de justice. C’est
grâce à un certain nombre de repentis que nous connaissons assez bien la
structure des quatre grandes associations mafieuses italiennes. Un discours spécifique
sur la structure de chaque organisation sera développé infra (annexe
II) : ici il nous suffira de prendre en considération en général deux
grandes types de structure qui dans l’expérience historique ont caractérisés
la mafia italienne. Le premier
type de structure est celle dite « verticale » . Typique
d’une organisation très hiérarchisée, la structure verticale impose une
rigide échelle de niveaux à l’association dont le sommet est constitué par
une Commission. La commission décide de la « politique générale »
de l’association et peut aussi résoudre des conflits internes en évitant des
tragiques guerres de mafia entre clans. La commission est en général composée
par les chefs des clans les plus importants qui opèrent à niveau provincial ou
local. Au dessous de la commission il y a le clan qui possède une hiérarchie
interne qui voit au sommet le chef et qui contrôle normalement un territoire
bien déterminé, suivant les directives générales qui viennent
de la commission. Le deuxième
type de structure est au contraire « horizontale », c’est à dire
composé par nombreux clans autonomes qui contrôlent avec « juridiction »
exclusive leur territoire sans devoir rendre compte à personne : dans
quelques cas existe une sorte de conseil des chefs qui peut servir à composer
certaines luttes entre clans pour sauvegarder des intérêts communs, mais il
n’a pas les pouvoirs décisionnels de la Commission et n’est pas, en
principe, un institution permanente. La plupart
des associations mafieuses est organisée selon le modèle horizontal (voire
pulvérisé comme la Camorra où les clans naissent et disparaissent
fréquemment) :
Cosa Nostra est organisé selon un rigide modèle vertical, avec une Commission,
la « Cupola » à laquelle incombent toutes les décisions d’une
certaine importance. La ‘Ndrangheta, née selon le modèle horizontal, le
garde toujours même si elle s’est donnée une Commission aux pouvoirs très
limités pour éviter des sanglantes guerres entre clans. B.
La responsabilité des hautes organes de décision.
La
responsabilité des personnes autres que les auteurs matériels des délits doit
être reconduite en droit Italien à l’art. 110 CP qui parle de la complicité
de plusieurs personnes à la réalisation de l’infraction. Le sujet qui nous
intéresse à bien voir est beaucoup moins étendu et vise à approfondir dans
quelle mesure et entre quelles bornes on peut considérer responsables les chefs. Il faut donc faire une distinction de niveaux compte tenu de ce qu’on
à dit a propos de la structure des organisations mafieuses : on ne peut
pas résoudre la question en disant que les sommets de l’association sont
toujours et en tout cas pour les délits de la base. On ne peut pas accuser la
commission de n’importe quelle infraction commise par les affiliés parce que
sinon on met sérieusement en discussion le principe constitutionnel de la
responsabilité personnelle : en plus ne serait pas rationnel d’entraîner
la responsabilité des membres d’un organe qui, là où existe, souvent a
assez peu de pouvoirs, s’il s’agit d’une structure horizontale. Le
problème est différent pour ce qui concerne la responsabilité des chefs des
clans ou « familles » qui composent l’organisation : c’est
assez improbable en effet qu’un ou plusieurs affiliés agissent en pleine
autonomie lorsqu’il s’agit d’intérêts « sociaux »[1] :
en général donc le chef du clan opérationnel sur le territoire sera tenu pour
responsable des faits commis par les affiliés. De même est évident que les
associés qui ne participent pas effectivement à la commission d’une
infraction spécifique ne seront pas appelés à en répondre. Pour
ce qui concerne la responsabilité du sommet de l’organisation au contraire
une responsabilité ainsi « directe » n’est pas évidente :
la jurisprudence pourtant devait trouver une solution pour ne pas compromettre
la volonté répressive du Législateur ; la solution on la retrouve en
plusieurs arrêts de Tribunaux confirmés
en Appel et en Cassation : le sommet de l’association est tenu pour
responsable chaque fois que le délit commis a une signification et une
importance telles que, aussi pour les modalités d’exécution et les moyens
employés, la commission « ne pouvait pas ne pas savoir » et
devait déjà avoir pris une décision : la formule n’est pas
simple mais vise à entraîner la responsabilité de la commission pour les
« délits excellents », qui seront, bien évidemment des délits de
sang, souvent des assassinats. C’est clair qu’une telle responsabilité sera
retenue autant plus simplement dans le cas d’une organisation fortement hiérarchisée
qui laisse beaucoup moins d’autonomie aux clans. De
cette façon donc, par exemple, les chefs de la Cupola ont étés condamnés
pour la mort des juges Falcone et Borsellino, mais aussi pour les attentats du
1993, qui avaient l’objectif de mettre à genoux la lutte de l’État contre
la mafia sicilienne[2]. 2.
Le concours d’infractions.
Deuxième
problème dans l’application de la discipline de l’art. 416 bis est celui
des rapports avec d’autres types d’infraction de type associatif . Il
s’agit de voir si et dans quelle mesure il est possible qu’un
sujet soit condamné pour plusieurs délits d’association différents.
Ce n’est pas un problème tout à fait théorique parce que souvent les affiliés
aux organisations mafieuses peuvent
avoir déjà un curriculum criminel assez bien nourri : et nul n’empêche
qu’ils se soient déjà associés avec d’autres pour commettre des délits
selon les formes d’association prévues à l’art. 416 CP ou à l’art. 74
D.P.R. 9 octobre 1990 n. 306[3].
En termes plus techniques on fait référence au thème du concours matériel[4]
de plusieurs délits d’association, qu’on approfondira d’abord en relation
au concours de l’art. 416 bis avec l’art. 416 CP (A) et ensuite en relation
aux rapports entre association mafieuse et association visé au trafic de stupéfiants
(B). A.
Les rapports avec l’association de malfaiteurs.
L’association
de malfaiteurs est l’infraction de base qui sert comme schéma à tout autre délit
associatif : elle a donc les mêmes caractéristiques qu’on peut
rencontrer à l’article 416 bis qui, en effet n’est qu’un cas particulier
d’association de malfaiteurs ayant des caractéristiques propres. Maintenant
donc un problème se pose : il s’agit de savoir s’il est possible que
le délit d’association de malfaiteurs soit contesté, lors d’une mise en
accusation ensemble à celui de l’article 416 bis. La
réponse est qu’en principe on ne peut pas totalement exclure cette éventualité :
en fait, comme on a déjà dit, il est bien possible qu’un sujet avant de
rentrer dans une association mafieuse ait fait partie d’un autre type
d’association ou bien en fait partie en même temps ; c’est d’autant
plus possible lorsque la structure de l’association est pulvérisée, c’est
à dire composée par plusieurs petits groupes qui se forment et se séparent
selon les condition qu’ils trouvent dans leur champ d’action : on
pourrait avoir donc par hypothèse un sujet qui participe à un groupe de
Camorra et commet des délits à ce titre et après entre à faire partie
d’une autre association lorsque le group se divise[5].
Sur ce sujet il faut pourtant agir avec beaucoup de cautèles : les
délits pourront être contestés ensemble seulement si existent deux
comportements différents qui réalisent les deux
conduites différentes décrites par les art. 416 et 416 bis, mais non,
c’est clair, s’il y a une seule conduite associative qui réalise le délit
du 416 bis et donc, a fortiori aussi celui de l’article 416. De
cette façon donc, étant donné la spécificité et la spécialité du délit
d’association mafieuse, par rapport à la simple association de malfaiteurs on
devra résoudre le problème des relations entre les deux infractions. B.Le
rapports avec l’association de malfaiteurs finalisé au trafic illicite de
substances stupéfiantes ou psychotropes.
Plus intéressant
est la relation qui lie l’art. 416 bis à l’art.74
D.P.R. 309/1990. Ce dernier article prévoit un autre délit associatif
très important, c’est à dire l’association finalisé au trafic illicite de
stupéfiants : en réalité la rubrique est assez réductive, car
l’article est applicable à toute association qui produit, cultive, fabrique,
raffine, vend ou offre en vente,
fait commerce, envoie, procure à des autres, donne à quelqu’un ou simplement
détient des substances stupéfiantes ou psychotropes. Et la liste pourrait être
encore longue car l’article 74 fait référence à des conduites prévues et
incriminées par l’article 73 qui représente la norme fondamentale en matière
d’infraction de stupéfiants : dans cet article le législateur a voulu
donner une liste de comportements à considérer interdits et qui touchent tout
le cycle de la production, du raffinage, de la vente, du commerce, du trafic ou
de la cession de substances stupéfiantes ou psychotropes . Et donc lorsque
trois ou plusieurs personnes s’associent (c’est-à-dire s’organisent en
association, condition toujours indéfectible pour pouvoir parler
d’association et non pas de simple accord qui entraîne une complicité)
pour commettre plusieurs délits entre ceux rappelés per relationem à
l’article 74, ils ont constitué une association finalisée au trafic de stupéfiants
et encourent une peine assez lourde, non moins de dix ans pour la simple
participation, non moins de vingt
en cas de promotion, constitution, direction ou organisation de l’association,
mais avec la possibilité de se voir élevée la peine si font partie de
l’association aussi des personnes qui s’adonnent aux stupéfiants. Or, si on
tient compte du fait que souvent la criminalité mafieuse a parmi ses « activités »
aussi le trafic de stupéfiants, on comprend très bien que parfois est assez
difficile décider si un type d’association doit être absorbé par l’autre
ou non. Le problème
pourrait être résolu plus aisément lorsque
un affilié qui doit répondre pour 416 bis, fait, en plus, partie
d’une autre association de malfaiteurs du type de celle de l’art. 74 :
dans ce cas la ne semble pas en doute qu’il répondra des deux délits. La question
est différente là où les délits qui sont prévus à l’article 73 du T.U.
sur les stupéfiants ne sont que une des innombrables activités illicites qui
rentrent dans la définition de l’art. 416 bis : la solution est
incertaine et doit être évaluée au cas par cas. Parfois la jurisprudence à
appliqué seulement l’article 74, qui est plus spécifique par rapport à
l’art. 416 bis et qui est plus sévère ; dans d’autres cas a été au
contraire appliquée seulement l’association mafieuse ; dans d’autres
cas un des articles augmentée
selon les normes de loi : une solution qui suit de près l’article 81 CP
« Concours formel. Infraction continuée »[6]
. Pourtant l’article parle d’une seule action ou omission qui
justifie l’application de la norme sur le concours formel, mais est-ce qu’il
s’agit d’une seule action le fait de faire partie d’une association que
hier a commissionné une extorsion, aujourd’hui demande de transporter un
charge de héroïne à destination et pour demain programme un assassinat ?
Même l’idée d’une seule action devient assez incertaine lorsqu’on se
trouve face à une infraction permanente qui pour être telle nécessite de
plusieurs… actions du sujet que la réalise (le fait de entrer dans
l’association, le fait de participer à ses activités quelque en soit la
nature, le fait de vouloir rester à l’intérieur d’elle…). 1.
Le complicité externe.
Le
dernier problème qui concerne l’application de la discipline antimafieuse en
Italie est celui de la complicité externe de personnes à l’infraction de
l’article 416 bis : il s’agit de savoir s’il est possible que
quelqu’un qui ne fait pas partie de l’organisation puisse quand même répondre
du délit au titre de complicité. C’est une question qui d’abord se pose à
un niveau théorique comme possibilité d’une complicité éventuelle externe
dans un délit qui pour être réalisé nécessite d’une complicité de
plusieurs personnes (ce qu’on discutera au paragraphe A) ; ensuite
c’est une question qui s’est posée devant les tribunaux pour réprimer des
comportements atypiques, mais pourtant criminels : c’est ainsi qu’est née
la figure de la complicité externe (que envisagerons spécifiquement au
paragraphe B). Il faut déjà dire que les conclusion de la jurisprudence sur ce
sujet ne sont pas totalement partagées par la doctrine que a souvent été très
critique contre l’usage trop fréquente de ce type de complicité par le
magistrats. A.
La complicité éventuelle et la complicité nécessaire : une
coexistence possible.
Notre
discours doit commencer à l’art. 110 CP « Peine pour ceux qui
concurrent à l’infraction ». Cet article prévoit l’extension de la
peine encourue pour l’infraction réalisée pour tous les concurrents à sa
commission. La norme a une application, en principe, généralisée et créé,
en relation avec un autre article de la partie spéciale du CP une « nouvelle »
incrimination qui vise à réprimer le comportement de toute personne qui, sans
réaliser directement l’infraction, a quant même aidé le responsable dans la
commission, lui a donné les moyens, a soutenu ou encouragé son propos délictueux :
bref a facilité matériellement ou moralement
la commission du fait prohibé par la loi. Cette application (art 110 CP + autre
article de partie spéciale) ne prévoit pas de limitation en relation aux
infractions : en principe on aura aussi bien une complicité en homicide
qu’une complicité en blanchiment, qu’une complicité en corruption… Et
donc rien n’empêche d’imaginer la complicité dans un délit qui pour être
réalisé nécessite déjà d’une complicité de plusieurs personnes ; on
trouve plusieurs délits de ce type dans le Code Pénale, par exemple la bagarre
(art. 588 CP), conspiration politique à travers accord (art 304 CP), bande armée
(art. 306 CP), commerce avec l’ennemi (art 250 CP) etc. Et naturellement tout
délit associatif. Dans tout ce
cas, et spécialement pour le cas d’association, on doit donc distinguer la
complicité nécessaire de ceux qui réalisent la conduite décrite par le Code
de la complicité (éventuelle) de ceux qui, ne réalisant pas telle conduite,
pourtant facilitent la commission du délit par les concurrents nécessaires. Pour
restreindre le discours aux délits associatifs, par exemple à l’art 416 sur
l’association de malfaiteurs, ceux qui participent à l’association, leurs
chefs leurs organisateurs, promoteurs sont ceux qui réalisent les conduites
typiques prévues par le Code et sont donc des complices nécessaires : nécessaires
parce que en défaut de ces concurrents l’association n’existe pas. On peut
dire aussi qu’ils sont des concurrents internes, qui opèrent à
l’intérieur de l’association systématiquement et sont donc partie
effective de l’organisation. Mais on
pourrait trouver des personnes qui, n’étant pas partie de l’association et
ne voulant pas en faire partie, tout de même en facilitent la vie ou la
commission de crimes[1]
selon le schéma typique de la complicité de l’art.110 CP. Ce type de
complicité est dénommée éventuelle ou atypique (pour le distinguer de la
complicité qui réalise la conduite typique prévue par le Code) ou encore
externe, pour souligner la position du concurrent par rapport à
l’association. Dans le premier cas on aura donc une complicité dans
l’association, dans le deuxième un complicité avec l’association ou mieux
avec l’activité (au sens large) de l’association. La
jurisprudence fait souvent cette distinction, en particulier lorsqu’il
s’agit du délit de l’article 416 bis et à bon titre. En effet au niveau théorique
la possibilité de distinguer les deux types de complicité et la possibilité
de leur coexistence n’est pas mise en question, aussi si les résultats d’un
tel raisonnement , parfois sont portés aux extrêmes conséquences, ce qu’a
entraîné de nombreuses critiques de la doctrine : on approfondira le
sujet tout de suite en parlant spécifiquement de l’association de type
mafieux.
B.
La complicité externe en association mafieuse. Notre
discours doit s’occuper maintenant du problème de la complicité
externe[2]
en association mafieuse qui a suscité beaucoup de questions notamment
lorsqu’il a fallu donner une définition précise de ce qu’on doit considérer
conduite atypique par rapport à l’article 416 bis. Le délit de
complicité externe est commis par un sujet qui ne fait pas partie et ne veut
pas faire partie de l’association à travers l’œuvre prêtée, mais qui
veut aider, favoriser ou appuyer en quelque manière l’association du dehors
: en ce sens la complicité est « externe ». En plus l’aide
fourni à l’activité de l’association ne doit pas être systématique, mais
occasionnel, limité à circonstances particulières : en cas contraire
c’est clair qu’il s’agit d’une véritable participation sur laquelle,
peut-être, l’association sait pouvoir compter et qui donc fait partie de
l’organisation. Par exemple a
été considéré coupable d’association mafieuse (a titre d’organisateur)
et non de complicité en association, un professionnel qui prêtait fréquemment
son activité en faveur de la
Camorra pour l’aider à dépasser des périodes de crise : le simple fait
que l’association pouvait compter sur son aide à l’occasion de toute crise
interne a suffi aux juges pour affirmer qu’il était un sujet indispensable
pour la vie sociale et qu’il était dans une certaine manière intégré dans
l’organisation. La ligne qui
sépare la collaboration externe et interne peut donc être très mince. Comme exemple
de complicité externe la doctrine cite souvent le cas d’un père qui incite
son fis à s’affilier à une organisation mafieuse : un cas d’école
qui évidemment ne se reproduira pas si simplement en pratique. En général
on devrait dire qu’avec la complicité éventuelle on cherche à punir des
comportements qui ne sont pas prévus par des normes spécifiques mais qui sont
visés en quelque manière à favoriser la vie ou l’activité de
l’association ou à lui permettre de survivre en cas de danger (notamment la répression
de l’Etat). C’est pour cela que
les tribunaux, face à des comportements qui ne rentraient pas dans la prévision
typique de l’art 416 bis on souvent utilisé la complicité externe pour punir
des conduites qui, en tant qu’atypiques, pouvaient être reconduites sous la définition
de complicité dégagé par la doctrine et la jurisprudence à partir de
l’art. 110 CP. Le problème
c’est que la jurisprudence a utilisé la complicité un peu trop souvent et
notamment la où d’autres délits prévus par le Code pouvaient être
appliques plus aisément, sans devoir faire recours à l’article 110 CP :
ce qui a déterminé la réaction de la doctrine plus favorable à la répression
de certaines conduites avec d’autres moyens, notamment le recel, le
blanchiment etc. Une position
intermédiaire dans le débat entre ceux qui veulent exclure totalement et ceux
qui veulent au contraire appliquer la complicité externe toujours où il est
possible, me semble la meilleure : sans vouloir nier la possibilité
d’une complicité externe on pourrait l’appliquer seulement la où les
dispositions du Code Pénal ne sont pas suffisantes, parce qu’elle ne prévoient
pas la conduite mise en place par le prévenu qui, avec son action volontaire et
coupable à favorisé l’activité de l’association de malfaiteurs de type
mafieux. Le débat, en attendent un mot définitif
de la Cour de Cassation reste ouvert. Conclusion.
A la fin de
ce travail qui a cherché de donner une idée, bien que sommaire, de l’état
de la lutte contre les phénomènes mafieux dans le droit positif italien
certaines considération s’imposent. D’abord
l’effort de l’État italien dans la lutte à la criminalité mafieuse a été
surtout dans les années 90 considérable en termes de ressources employées et
de sacrifices d’hommes. Aussi les mesures qui ont le plus frappé l’opinion
publique, telles que l’emploi de l’armée en fonction de surveillance devant
les tribunaux et les établissements publics dans certaines Régions,
ont permis de rendre plus efficace le contrôle du territoire par les
forces de police. La mafia a subi des pertes d’hommes et d’influence telles
qu’elle a du abandonner la stratégie de la guerre à l’Etat :
notamment Cosa Nostra à partir de 1994 a dû diminuer sa « visibilité »,
se cacher pour pouvoir survivre et se réorganiser. La
contribution des repentis dans la
lutte contre les associations dont ils ont fait partie à été décisive pour
comprendre les activités de la mafia, son organisation, son fonctionnement, ses
objectifs ; enfin pour faire sortir de l’ombre, pour montrer le visage de
l’ennemi que l’Etat était en train de combattre. Beaucoup
a été fait, mais beaucoup reste à faire, surtout dans une perspective européenne
et communautaire afin de réprimer les installations mafieuses déjà
existantes, mais surtout afin de prévenir une diffusion du phénomène
certainement favorisée à l’intérieur de l’Union : dans ce domaine la
Convention sur la protection des intérêts financiers peut être considérée
un point de départ important. Ce
qu’il faut comprendre pourtant (et ce que l’Italie a compris malheureusement
tard) c’est que l’association mafieuse a des spécificités qui la rendent
différente et plus dangereuse que n’importe quelle association de malfaiteurs :
elle cherche à imposer une propre « légalité mafieuse» à côté
de la légalité de l’État, comme on a dit plusieurs fois un État dans l’État.
[1]
L’équivalent en droit français des infraction dénommées « crime »
et « délit ». [2]
Décret-Loi 13 mai 1991 n. 152 «Mesures urgentes au sujet de lutte à la
criminalité organisée » converti en Loi 7 juillet 1991 n. 203 ;
Décret-Loi 8 juin 1992 n.306 « Mesures pour contraster la
criminalité mafieuse » converti en L. 7 août 1992 n.356. [3]
Dans les années ’90 Cosa Nostra, sous la guide de Totò Riina a été
responsable des attentats meurtriers aux juges Falcone et Borsellino en 1992
(dans un moment très délicat
où le Parlement ne trouvait pas un accord pour l’élection du nouveau Président
de la République), aussi que de l’attentat en Via dei Georgofili à
Florence et de via Fauro à Rome et de Milan en 1993. [4]
Sur la signification de prix, produit et profit voir infra. [5] Pour une description plus générale des organisations mafieuses voir l’Annexe II Mafia et Mafie. [6]
La doctrine et la jurisprudence sous l’empire de l’art 416 (et non
seulement en matière de mafia, c’est clair) ont beaucoup discuté sur
ce qu’on devait définir « association » aussi pour la
distinguer de la simple complicité dans l’infraction (art.110 CP) .
La solution de la question a
été trouvé en relation a deux articles du Code (304 et 305 CP) qui
traitent de la conspiration politique à travers accord et de la
conspiration politique à travers association. Aujourd’hui
toute discussion sur le crime organisé se fonde sur cette distinction
entre accord et association : celle ci en définitive doit être
considérée comme une organisation structurée ayant pour but une série
indéfinie de délits. [7]
L’article introduit avec la loi 356/92 est assez mal rédigé, car il
suffit que la contrepartie soit un immeuble par exemple pour le mettre
hors question… [8]
Le travail du ministre publique est beaucoup plus simple lorsqu’il
s’agit de rechercher les preuves de l’existence d’une association
de malfaiteurs, plutôt que de mener l’enquête à la recherche des
preuves de l’assujettissement crée par l’association, de l’omerta
et du dol spécifique, dont l’existence
en certains cas, peut aussi se discuter. [9] Pour ce qui concerne la possibilité d’envisager une participation anormale, je développerai l’argument au chapitre 3.B du titre II, en parlant de la complicité éventuelle. [10]
Le jugement de balancement (art. 69 CP) c’est la partie de la décision
dans laquelle le juge tient compte des circonstances (aggravantes ou
atténuantes) de l’infraction : on dit que les circonstances
sont compensées par équivalence lorsque le juge estime que
le poids (et non pas seulement le nombre)
des circonstances contraires est équivalent et donc les unes
annulent les autres. En ce cas là la
peine que sera appliqué est la peine-base prévue par
l’infraction, comme si les circonstances n’existaient pas (alinéa
3). D’où on peut comprendre l’importance répressive d’une
disposition qu’empêche carrément au juge de considérer une
aggravante comme non équivalente à aucune atténuante : sauf
une, ajoute la norme, c’est à dire l’ « atténuante »
prévue à l’article 98 CP pour le mineur de 18 ans (et majeur de
14) qui avait la capacité de comprendre et vouloir et est donc considéré
responsable. En fait il faudrait discuter s’il s’agit vraiment
d’une atténuante (qui augmente l’offense du fait et donc fait
partie de l’élément moral de l’infraction) ou s’il ne s’agit
pas, plutôt, d’une cause d’atténuation de la responsabilité
(qui, en tant que telle, est liée à l’imputabilité de la personne
qui commet l’infraction et non à l’infraction en soi). [11]
Ce qui se signifie donc que le procès doit être encore en cours pour
pouvoir bénéficier de l’atténuation de peine [12]Le
souvenir va évidemment à l’affaire Andreotti (ancien Président du
Conseil des Ministres et Ministre en plusieurs Gouvernements), qui à
vu la Court d’Assise de Palerme acquitter en premier degré le prévenu
de l’accuse de complicité externe en association mafieuse (Cosa
Nostra), mais on a eu dans l’histoire récente d’autres exemples,
comme la concession de l’autorisation par la Chambre des Députés
de l’autorisation à procéder à l’encontre des anciens Ministres
Antonio Gava et Paolo Cirino Pomicino pour suspectes collusions avec
la Camorra : et la liste, malheureusement pourrait continuer. [13]Par
exemple l’affaire Contrada. [14]
D.L. 20 juin 1994 n.399, converti avec modifications en Loi 8 août
1994 n.501 [15]
Autres délits à laquelle est applicable sont l’extorsion (art. 629
CP), l’enlèvement finalisé à l’extorsion (art. 630 CP),
l’usure (art. 644 CP), le recel (art 648 CP) et le blanchiment (art
648-bis). S’appliquent aussi comme spécifié à l’alinéa deux de
l’article 12 sexies, a tout délit commis en profitant des condition
prévue par l’art 416-bis, et qui résulte aggravé en base à la
disposition de l’art 7 loi 203/91 qu’on a vu au paragraphe A du présent
chapitre.. [16] Le concept de détention a été élaboré par la jurisprudence notamment en relation au délit de vol qui la prévoit comme un des éléments constitutif (pour la distinguer de la propriété et de la possession) : elle est à considérer comme la situation de fait (et non nécessairement de droit) correspondante au droit de propriété. [17]
Beaucoup moins théorique le cas d’un sujet qui agit en dehors de
l’activité mafieuse du clan pour satisfaire des intérêts
personnels en utilisant la force intimidatrice qui lui vient du fait
d’appartenir à l’association : est le cas prévu comme
circonstance aggravante générale qu’on a vu supra. [18]
Dans ce cas la l’objectif des attentats ne pouvait être le simple
dessein d’un clan, mais devait faire partie d’une stratégie de
la terreur étudiée au préalable et approuvée aux plus hauts
niveaux de la hiérarchie de Cosa Nostra. [19]
Ce Décret du Président de la République est un Texte Unique qui
reformule en un seul texte toutes les dispositions issues de lois ou
actes ayants force de loi ;il est intitulé « Texte
Unique des lois en matière de discipline des stupéfiants et
substances psychotropes, prévention soin et réhabilitation des
relatifs états de toxicodépendance. » La matière traitée
est évidente. [20]
Le concours formel entre les différents types d’association est
exclus par le principe de spécialité (on a un concours formel
apparent qui ne se traduit pas en plusieurs infractions réalisés
avec une seule conduite car on pourra appliquer a l’infraction,
compte tenu de ses caractéristiques la disposition plus détaillé
qui l’encadre mieux du point de vue théorique). [21]
A la limite pourrait arriver qu’il rentre dans une autre
association mafieuse par exemple la Sacra Corona Unita qui a
toujours été assez proche à la Camorra : en ce cas, qui à
ma connaissance ne s’est pas encore posé en pratique, la serait
intéressant de voir si les juges arrivent à condamner deux fois
selon la norme de l’article 416 bis. [22] L’article dit « Est puni avec la peine qu’on devrait infliger pour l’infraction plus grave augmenté jusqu’au triple celui qui avec une seule action ou omission viole différentes dispositions de loi ou commet plusieurs violations d’une même disposition de loi. […]. » [23]
Par exemple un père qui incite son fis à entrer dans une
association de malfaiteurs. [24]
Pour comprendre l’importance de la complicité externe en 416
bis il suffit de dire que le procès Andreotti, duré pendant
plusieurs années était fondé sur la mise en accusation de
l’ancien Président du Conseil justement à ce titre ; et
d’ailleurs assez souvent le rapport mafia-politique se concrétise
en faits susceptibles d’être configurés comme une complicité
externe.
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