2 |
9 |
12 |
53 |
A partir de 60, la position des symboles entre en jeu de la façon suivante :
204 |
7392 |
3 x 60 + 24 |
2 x 60² + 3 x 60 + 12 |
Comment comptaient-ils sur leurs doigts ?
Le pouce d’une main comptait les phalanges des
quatre autres doigts ( soit un maximum de 12 ) ;
une fois le maximum atteint, un doigt de l’autre main
« retenait » ce 12, si bien
qu’au total avec les
deux mains, cela fait 5 ´
12 = 60.
Écrire 182, 342 et 2001 en
numération babylonienne : rédiger les
solutions sur le compte-rendu.
Les égyptiens
Les scribes égyptiens (environ 1800 av. J.C.) représentaient 1 et les multiples de 10 par un croquis : ci-contre les représentations des nombres fractionnaires.
1 |
10 |
100 |
1 000 |
10 000 |
100 000 |
1 000 000 |
Corde enroulée |
Fleur de lotus |
Doigt coupé |
têtard |
Dieu assis |
Pour lire un nombre, on additionne la valeur de
l’ensemble des
symboles utilisés dans son
écriture :
signifie 5 + 40 + 300 = 345
Cette numération est-elle une
numération de position ?
Écrire 210, puis 3,5, puis 7,125
et enfin 2001 en
numération égyptienne :
rédiger sur le compte
rendu.
Les Maya
La civilisation maya s’étend vraisemblablement de 1500 av JC à nos jours avec une apogée vers l’an 800 de notre ère. Les signes de l’arithmétique et du calendrier (aussi précis que notre calendrier actuel) ont été assez vite connus. Mais le sens de la plupart des textes nous échappe encore, et on ne parvient pas à trouver la clé qui permettrait de les traduire.
Les chiffres (glyphes) représentent des têtes de divinités vues de profil. Il y en a vingt : de zéro à dix-neuf. Les Maya avaient en effet adopté une numération vigésimale, dans laquelle les unités vont en croissant ou en décroissant de vingt en vingt : ils s'étaient rendus compte qu'en se penchant un petit peu, ils pouvaient compter aussi sur leurs orteils, d’où l’adoption de la base vingt.
Pour les calculs, ils n’utilisent pas les glyphes, mais des signes très simples :
- le point qui vaut un,
- le tiret qui vaut cinq
- une sorte d’ovale figurant la coupe d’un coquillage qui vaut zéro.
1 |
2 |
3 |
4 |
5 |
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
l |
ll |
lll |
llll |
— |
l — |
ll — |
lll —— |
llll –—— |
— — |
11 |
12 |
13 |
14 |
15 |
16 |
17 |
18 |
19 |
|
l — — |
ll — — |
lll —— —— |
llll –—— –—— |
— — — |
l — — — |
ll — — — |
lll —— —— —— |
llll –—— –—— –—— |
Les chiffres de un à quatre s’écrivent avec un à quatre points, de six à neuf avec un tiret surmonté de un à quatre points, dix avec deux tirets l’un au-dessus de l’autre, et ainsi de suite jusqu’à dix-neuf avec trois tirets surmontés de quatre points.
Vingt est une unité du
deuxième ordre, soit
un point placé en deuxième position. Car le
système vigésimal maya est une
numération de
position, comme notre système décimal, mais au
lieu de
placer les unités à droite, les dizaines
à gauche
des unités, etc., les Maya plaçaient les
vingtaines
au-dessus des unités, les vingtaines de vingtaines au-dessus
des
vingtaines, etc.
Prenons par exemple, le nombre 643 :
Vingtaine de vingtaines : 20 ´ 20 = 20² |
l |
1 ´ 20² |
400 |
Vingtaines : 20 = 201 |
ll –— —– |
12 ´ 201 |
240 |
Unités : 1 = 200 |
lll |
3 ´ 200 |
3 |
Total |
643 |
La civilisation Aztèque éphémère (1168, émergence de cette tribu – 1520, arrivée de Cortes le conquistadore ) utilisa aussi la numération de base 20, mais moins élaborée : un point pour une unité, un fanion pour 20, trois fanions pour 60, une branche pour 400.
Écrire les nombres 264 et 2001 en « maya »
Depuis
500 ans av. J.C., les Chinois ont inventé la
première
calculatrice dont ils se servent encore de nos jours (les jeunes
élèves apprennent toujours à
l’école
à compter avec le boulier) avec une efficacité
remarquable. Il repose sur les dix doigts de la main et sur les
positions des chiffres dans le nombre.
Le boulier de 11 tiges ci-contre permet une capacité de
calcul de 1011
–1 unités. Attention, il est
représenté ci-contre
en cours de calcul (une multiplication) et le nombre final
n’a pas
encore un affichage optimisé.
Exprimer le plus petit et le plus grand nombre accessible.
Un boulier « se lit » de
droite à
gauche, la première colonne représentant les
unités, la seconde les dizaines, la troisième des
centaines, etc. (Certains attribuent aux deux
premières :
1/100 et 1/10 )
La ligne du haut comporte deux boules qui valent chacune 5
unités,
La ligne du bas comprend 5 boules valant chacune une unité.
Les boules sont « actives » si
elles sont en bas sur la ligne du haut et en
haut sur la ligne du
bas, donc la lecture est faite le long de la barre de séparation.
Le boulier A
indique le
nombre 2 948 531 soit
(0+0) ;(0+0) ;(0+2) ;(5+4) ;(0+4) ;(5+3) ;(5+0) ;(0+3) ;(0+1)
|
|||||
A |
B |
C |
Quel nombre indique le boulier B ?
Pour faire une addition, on effectue l’addition colonne par colonne en tenant compte des retenues dans la colonnes suivantes : trouvez la somme des deux nombres précédents et l'inscrire dans la case C.
Dans la vie courante, nous pratiquons la numération décimale …reposant à l’origine sur nos dix doigts : les dix symboles – chiffres – permettent de représenter tous les nombres.
La position des chiffres est primordiale dans cette représentation (numération de position) : il y a quelques années déjà, vous avez appris ce qu’étaient les unités (colonne de droite), les dizaines, les centaines, etc.
Ainsi on peut écrire 4138 comme 4 x 1000 + 1 x 100 + 3 x 10 + 8 x 1
On remarque les égalités suivantes : 1000 = 103 ; 100 = 10² ; 10 = 101 ; 1 = 100
Donc 4138 peut s’écrire : 4 x 103 + 1 x 102 + 3 x 101 + 8 x 100
où 10 est appelé BASE de cette numération (ici décimale),
où chaque chiffre (compris entre 0 et 9) est soit celui des unités, dizaines, etc.
On peut généraliser cette définition à une numération à base n :
Si n = 2 alors on a le binaire : tout nombre est écrit avec 0 et 1
Si n = 16 alors on a l’hexadécimal : tout nombre s’écrit grâce à 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6 ,7, 8, 9, A, B, C, D, E, et F
Si n = 20 on a le vigésimal (cf. les mayas)
Les deux types de grandeurs susceptibles d’être codées sont :
- Les grandeurs analogiques : elles peuvent varier de manière continue vers une autre valeur sans discontinuité.
- Les grandeurs numériques (ou digitales ou discrètes) qui évoluent par saut c’est à dire par discontinuité.
C’est une grandeur numérique ne pouvant avoir que deux « valeurs » : 0 ou 1 ( donc de base …. )
Interrupteur ………… Le courant …………. |
Interrupteur ………. Le courant …………….. |
||||
Attribution à cet état |
de la valeur : |
de la valeur : |
L’état de cette grandeur BINAIRE est
codé
« sur un » BIT ( Binary Digit
) soit 2
possibilités : 0 ou 1
Nbre d’interrupteurs |
Nbre de caractères codables |
Ces caractères |
Nbre de BIT |
1 |
2 |
0, 1 |
1 |
2 |
4 |
00, 01, 10, 11 |
2 |
3 |
|||
4 |
|||
8 |
Un mot de 8 bits s’appelle un
……………et
représente
…….. caractères codables ou
possibilités.
0 1 1 0 1 1 0 1 |
||
Le bit le plus à gauche est le bit de POIDS le plus fort |
Le bit le plus à droite est le bit de POIDS le plus faible |
|
Comparaison |
||
4 1 3 8 |
||
poids fort = milliers |
poids faible = unités |
Pour évaluer les capacités de stockage de données – donc de caractères – on utilise l’octet comme unité et surtout ses multiples :
Le
kilo-octet ( Ko ) :
1 Ko = 210 octets =
……………… octets
Le
méga-octet (
Mo ) :
1 Mo = 220 octets =
……………… octets
Le giga-octet ( Go ) : 1 Go = 230 octets = ……………… octets
Rappel
historique : le premier ordinateur familial (ZX Sinclair) avait 1 Ko de
RAM et maintenant c’est …..
Les disquettes 5 ¼ pouces stockaient 360 Ko puis 720 Ko.
Les disquettes 3 ½ pouces stockent 720 ko puis 1,44 Mo
Les disquettes ZIP stockent 100 Mo puis 250 Mo, tandis que les bandes atteignent 50 Go et les CD Rom 650 Mo et les disques durs environ ….. o.
Il a fallu assez tôt inventer des techniques de codage quand Blaise Pascal inventa la première machine à calculer (la « pascaline ») – il est vrai peu performante et utilisant des engrenages. La première calculatrice digne de ce nom (addition, soustraction, multiplication et même division) fut mise au point par Leibniz (1646 – 1716) célèbre philosophe et mathématicien allemand. Tout en nous familiarisant avec le maniement de la base deux (écriture des nombres, pratique des opérations), Leibniz au tout début du XVIII siècle nous en montre les avantages :
"Le calcul ordinaire d'arithmétique se fait suivant la progression de dix en dix. On se sert de dix caractères, qui sont 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, qui signifient zéro, un et les nombres suivants jusqu'à neuf inclusivement. Et puis allant à dix, on recommence, et on écrit dix par 10, et dix fois dix ou cent par 100, et dix fois cent ou Mille par 1 000, et dix fois mille par 10 000, etc.Mais au lieu de la progression de dix en dix j'ai employé depuis plusieurs années la progression la plus simple de toutes, qui va de deux en deux, ayant trouvé qu'elle sert à la perfection de la science des nombres. Ainsi je n'y emploie point d'autres caractères que 0 et 1, et puis allant à deux, je recommence. C'est pourquoi deux s'écrit ici par 10, et deux fois deux ou quatre par 100, et deux fois quatre ou huit par 1 000, et deux fois huit ou seize par 10 000, et ainsi de suite. Voici la table des nombres de cette façon, qu'on peut continuer tant que l'on voudra."Continuez la table de Leibniz jusqu’à 25. Par quel chiffre se terminent les nombres pairs, les nombres impairs écrits en base 2 ? Que constatez-vous quand on passe, en base 2, de l’écriture de 0 à 2, à 4, à 8, à 16, … ? |
En informatique, les données sont également codées en hexadécimal utilisant les 10 chiffres habituels auxquels on ajoute les 6 premières lettres de l’alphabet en majuscules : Donc 0, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, A, B, C, D, E, F. La base utilisée est donc 16 : la méthode est donc similaire au décimal en remplaçant 10 par 16.
Exemple : FAC = F´162 + A´161 + C´160 = 15´162 + 10´161 + 12´160 = 4012
Voici pourquoi l'hexadécimal a été choisi : un processeur n’utilise seulement que des 0 et des 1 ( binaire ). Mais c'est lourd à traduire : 1000 en hexadécimal vaut 1000000000000 en binaire.
On a choisi une écriture plus condensée : il s'agit de grouper les quartets ( donc des blocs de 4 symboles consécutifs ) du code binaire 4 par 4.
Exemple : le décimal 125 est en fait
codé en mémoire par l’octet 01111101 (vérifier
cette valeur)
Séparons-le en 2 quartets : 0111 – 1101.
Chaque quartet
binaire représente un nombre décimal : 7
– 13 (voir
tableau Bibinaire), ce qui donne 7D en hexadécimal
Application pratique 1 : la
couleur « vert d’eau »
sur un moniteur est codée en hexadécimal 82DAB7
soit 8-2-13-10-11-7 ( tableau Bibinaire) c’est à
dire 1000-0010-1101-1010-1011-0111
donc en binaire 100000101101101010110111 en
mémoire, ce qui correspond au décimal 8 575 671
Application pratique 2 : le noir est codé FFFFFF, ce qui correspond à quel binaire ? à quel décimal ? Justifier l’appellation 16 millions de couleurs pour nos « micros » actuels.
Exercices
Exercice
Codages n°1
Voici des informations, telles que l'on pourrait les voir à l'intérieur de la mémoire d'un ordinateur :
001111000010101000100011011000110110010101100011 |
011010010010000100101000011001010111001101110100 |
001010010010011001110101011011100011111100101011 |
011011010110010101110011011100110110000101100111 |
011001010010000100101101011100110111010101100010 |
011011000110100101101101011010010110111001100001 |
01101100001000110010101000111110 |
Quelle signification accorder aux informations enregistrées ? La réponse dépend du codage qui a été employé pour les enregistrer.
Décoder le "message" ci-dessus en considérant successivement :
· que des entiers naturels sont codés sur 8 bits,
· que des entiers naturels sont codés sur 16 bits,
On se limitera au début du "message".
Exercice
Codages n°2
La notion d'information utilisée en informatique est définie comme le support de connaissances pouvant être exprimées par des textes, des nombres, des images, des enregistrements sonores ou vidéo...
L'ordinateur pour représenter et mémoriser ces informations, utilise toujours le codage binaire (qui ne contient que les 2 valeurs : 0 et 1). Quand on parle de "technologie numérique" ou "digitale", de "son numérique" ou de "photos numériques", cela fait référence au codage binaire qui est alors utilisé pour représenter les informations (compléments sur le binaire).
L'informatique a introduit massivement ces technologies dites "numériques", en opposition à la "technologie analogique" selon laquelle une grandeur (le volume d'un son par exemple) est représentée - par analogie - par une autre grandeur continue proportionnelle à la première ( l'intensité d'un champ magnétique par exemple, dans un magnétophone à cassettes ).
Le numérique a l'avantage sur l'analogique de ne pas craindre de petites altérations : un chiffre binaire vaut 0 ou 1 mais jamais 0,99. Une information numérisée (codée en binaire) peut ainsi être copiée à l'identique.
Un octet contient 8 chiffres binaires (en abréviation bit, pour BInary digiT): on a ainsi 28 = 256 valeurs différentes pour un octet : 00000000, 00000001, 00000010, 00000011, 00000100 ...
Pour représenter moins de 256 informations différentes, on peut donc se contenter d'un octet : il suffit alors de choisir arbitrairement quel code attribuer à quelle information. C'est ce qui est fait pour les caractères. Bien que totalement arbitraire, un codage a cependant intérêt à être partagé par le plus grand nombre possible d'ordinateurs; en effet ce sont les codes qui sont transmis lors de communications entre ordinateurs, d'où l'intérêt des normalisations.
Pour
représenter
plus d'informations ou des informations plus complexes, la solution
consiste à utiliser autant d'octets que
nécessaire,
rangés les uns après les autres dans la
mémoire de
l'ordinateur.
Un
écran comporte une palette de 256 couleurs.
1)Combien
faut – il d’octet pour les
représenter ?
2)Grâce
à un scanner, vous enregistrez une photo
numérique d’un format 1024 par 1024 points.
N.B. 1024 octets = 1 Ko (ne pas confondre avec k qui signifie
1000 : 1 kg = 1000 g)
Quelle
quantité d’octet faut –
il ?Traduire ce chiffre en méga – octet
(Mo).
3) Pour représenter un texte écrit (sans information de mise en page), que l'ordinateur considère comme une suite de caractères (alphabétiques, symboles de ponctuation, espaces et passages à la ligne) sur une page, combien faut-il d’octets ?
A quelle quantité de pages correspond une photonumérisée ?