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André regardait derrière la fenêtre de sa chambre la Place Louis le Grand. La nuit était descendue sur la ville et seule la lumière de la bougie posée sur le chevet près de lui permettait de voir dehors. De regarder hors de cette chambre où il avait partagé avec son Oscar tant d'instants. Instants merveilleux. De regarder hors dans ce monde où lui et elle n'avaient aucunes raison d'être ensemble, aucune raisons pour s'aimer. Grand-mère, sans le savoir, lui avait tristement rappelé quelle était l'unique place possible pour leur amour. Pour un amour que les conventions, les lois et les personnes n'auraient pas accepté. Jamais. À moins d'une fuite. A moins de disparaître. De laisser la terre brûler derrière d'eux. Derrière d'elle, surtout. L'amour d'un esclave et d'une maîtresse, pour le monde. L'amour d'un homme et d'une femme, pour eux deux. Et ainsi cette chambre représentait réellement l'unique place dans le monde où ils pouvaient vivre cet amour. L'unique place hors du monde. Loin de tout et de tous. Mais pas impossible à atteindre, comme grand-mère le lui avait rappelé.
Mais dans cette chambre, aux vieux et humides murs le miracle de leur amour était possible. Et chaque jour aurait été plus dangereux et plus difficile. Mais il valait la peine de le vivre. De toute façon.
André se demandait ce qu'il adviendrait de lui lorsqu'Oscar prendrait conscience de ses sentiments envers lui. Fuirait-elle encore ? Ou l'affronterait-elle ?
Ce ne serait de toute façon pas un choix facile. Pourquoi devrait-elle renoncer à sa famille pour moi ? Son père ne m'acceptera jamais. Et Oscar ne pourrait-elle jamais renoncer à son père ? Et à sa carrière ? Que serait sa carrière si on s'unissait ? Il y a quelque chose de profondément injuste dans ceci, mon amour. Si tu décidais de m'aimer tu perdrais trop de choses qui te sont chères. Et tout mon amour ne pourrait pas compenser leur perte. Ma souffrance de toutes ces années passées à t'aimer en silence me semble maintenant... presque... absurde. Je ne perds rien à t'aimer. Tu es mon espoir, mon rêve et ma raison de vivre. Mais au fond je n'ai pas une famille à perdre, parce que ma famille c'est toi. Je n'ai pas d'argent ou de rang à perdre, parce que je ne possède rien. Pour moi c'est paradoxalement un choix facile. Pour toi ce n'est pas aussi facile. Ce sera douloureux, de toute façon. Tu pourrais tout perdre, tout ce qui t'es cher, si tu choisis de m'aimer. Mais alors pourquoi suis-je ainsi égoïste à espérer que de toute façon que tu me choisisses ? Pourquoi suis-je ainsi egoïste à espérer que tu décides de lutter avec moi pour cet amour? L’amour ne devrait-il pas être générosité? Ne devrait-il pas être placer le bien de l'autre avant le sien? Mais alors pourquoi j'espère que tu feras vraiment le choix qui te feras le plus souffrir ? Est-ce cela mon amour? C'est cela? Est-il aussi mesquin? Pourtant, malgré tout cela, mon amour, je voudrais seulement que tu sois ici maintenant, je voudrais seulement te serrer dans mes bras maintenant. Me confondre entre tes cheveux. Ne rien sentir d'autre que ton parfum, ne rien sentir d'autre que ta chaleur. Seulement peux-tu me dire ce qui est juste et ce qui ne l'est pas. J'ai besoin de toi. Désespérément.
Où es-tu, maintenant, Oscar ? Entre les miroirs et les jets d'eau de Versailles ? Ou dans ta chambre ?
Comme je voudrais que tu sois ici avec moi...
André s'assoupit, avec le visage appuyé sur la vitre de la fenêtre. La bougie lentement se consumma jusqu'à s'éteindre. Dans la petite chambre de la place Louis le Grand était tombée la nuit.
Il n'entendit pas le premier coup donné à la porte. Il n'entendit pas le second coup. Et la voix qui l'appelait dans la nuit se confondait avec celle dans son rêve. Tout à coup André se réveilla. Un être enveloppé dans un manteau regardait vers sa fenêtre. Tenta de distinguer l'image dans l'obscurité. Mais cette être qui montait à cheval c'était elle... c'était elle...
Il ouvrit grand la fenêtre.
"OSCAR !!!!"
Il la vit. La très belle femme avec les yeux clairs qui souriait, maintenant. Qui lui souriait. Enveloppée dans un manteau vert. En selle sur un cheval. La plus belle image qu'il ait vu de sa vie. André chercha à descendre l'escalier le plus rapidement qu'il pouvait. Malgré sa jambe qui lui faisait encore mal. Dernier entrave entre lui et la femme qu'il aimait.
Lorsqu'il ouvrit les portes elle était là face à lui. Les yeux baissés. Comme intimidée tout à coup de se retrouver ainsi proches.
"Oscar, entre, je t'en prie."
Ensemble ils montèrent l'escalier. André s'y appuya délicatement.
Je devrais... je devrais lui demander pourquoi elle est venue ici maintenant, je devrais lui dire qu'elle ne devait pas venir ici cette nuit, qu'elle risquait d'être découverte, mais alors pourquoi je n'ai pas le courage de le lui demander et que je suis simplement heureux de l'avoir ici auprès de moi cette nuit ?Je suis un égoïste. Un terrible égoïste. Et je suis terriblement amoureux d'elle. Ne pars pas,mon amour... ne pars plus... je t'en prie.
Ils entrèrent dans la chambre. Elle enleva son manteau,sa veste et appuya son épée dans un angle. Dans le noir André cherchait une bougie à allumer. La trouva. Dans le noir il sentit que sa main à elle avait trouvé la sienne.
"Attend, attend avant d'allumer la bougie" lui dit-elle, avec un filet de voix.
André resta immobile. Pendant quelques instants qui à André semblèrent éternels, dans la chambre il y eut seulement leurs souffles.
Ensuite elle respira plus fort, comme si elle devait prendre tout l'air dans les poumons avant de parler.
Dans le noir de la chambre où ni les lois, ni les personnes ne pouvaient entrer, où il pouvait y avoir dans ses bras seulement de l'amour pour elle, Oscar s'approcha encore plus de lui.
"Je... je dois te dire quelque chose... écoutes-moi... parce que je ne sais pas si je réussirais à te le répéter une deuxième fois..."
André resta silencieux. Il lui caressa la main doucement, comme pour l'encourager...
"André... je t'aime."
Dans le noir ses mains à lui cherchèrent les siennes, ses bras cherchèrent sa taille. Ils s'embrassèrent et glissèrent lentement à terre. Dans le noir ils s'embrassèrent, se caressèrent. se chuchotèrent des mots d'amour. Et ils restèrent ainsi longtemps. Dans les bras l'un de l'autre. Dans le noir.
Oscar sentait qu'andré avait appuyé sa tête contre sa poitrine. Elle sentait ses larmes lui mouiller légèrement les vêtements. Il la ceignait à la taille avec un bras pendant qu'avec l'autre main il lui caressait les cheveux.
"Oscar... je t'en prie... allumons la lumière maintenant... je veux te voir... tu es si belle... "
Oscar se sentit rougir. C'était la première fois que quelqu'un lui disait une chose pareil. Cela lui sembla invraisemblable. Elle belle ? Dans le noir ses mains à lui cherchèrent les siennes, ses bras cherchèrent sa taille. Ils s'embrassèrent et glissèrent lentement à terre. Dans le noir ils s'embrassèrent, se caressèrent. se chuchotèrent des mots d'amour. Et ils restèrent ainsi longtemps. Dans les bras l'un de l'autre. Dans le noir. Oscar sentait qu'andré avait appuyé sa tête contre sa poitrine. Elle sentait ses larmes lui mouiller légèrement les vêtements. Il la ceignait à la taille avec un bras pendant qu'avec l'autre main il lui caressait les cheveux. "Oscar... je t'en prie... allumons la lumière maintenant... je veux te voir... tu es si belle... " |
Oscar se sentit rougir. C'était la première fois que quelqu'un lui disait une chose pareil. Cela lui sembla invraisemblable. Elle belle ?
"Vraiment?" demanda t- elle
"Tu es très belle, vraiment, Oscar. Je n'ai jamais pu te le dire mais je l'ai toujours pensé. Chaque fois que je te regardais... et ensuite... "sourit André en lui caressant les cheveux," disons que ce n'était pas le moment de te le dire... vu ton tempérament tu m'aurais mis des gifles ou pire tu m'aurais tranché avec ton épée... mais vu que maintenant elle n'est pas à portée de main... "
"Qui t'a dit que ne suis pas armée?" lui dit Oscar en cherchant à ne pas penser au rose qui lui montait au visage.
"Alors... je risquerai ma vie : Oscar, tu es très belle, la plus femme belle que j'ai jamais vu."
Ils se levèrent. André saisit l'allumette et la bougie. Oscar l'embrassa pendant qu'il tentait de l'allumer.
"Attend Oscar, je ne réussirais pas à l'allumer autrement."
"Pourquoi?", demanda Oscar avec air involontairement malicieux.
"Parce qu'autrement tu me forcerais à faire ceci..." André embrassa Oscar en la serrant contre lui, avec passion. "Oscar, je t'aime, je t'aime tant, je... n'ai jamais été aussi heureux de ma vie... Mais maintenant... qu'allons-nous faire... je ne voudrais jamais que tu souffre à cause de moi..."
"Tu sais André, j'ai mis ainsi beaucoup de temps à comprendre ce que je ressentais pour toi et maintenant... maintenant je ne veux pas penser à autre chose, nous ferons cela demain... je voulais seulement venir ici pour toi... et il ne m'importait rien... ni personne... je voulais seulement être avec toi... tu m'as beaucoup manqué... tellement... "
"Mon amour... toi aussi... toi aussi tu m'as beaucoup manqué... une partie de moi espérait que tu viendrais, cette nuit... je voudrais tout te donner... mais je n'ai rien... et tu le sais... et être avec moi pourrait être un problème pour toi... si seulement... "
Oscar sourit. "Ah Ah, n'espère pas t'en tirer à si bon compte... qui a dit que tu ne peux rien me donner ? Il y a tant de ces choses... que tu me peux donner... et ensuite je te dois donner un tas de choses... Par exemple je te dois donner un tas de ceux-ci... "
Et Oscar commenca à embrasser les lèvres d'André avec de très petits baisers. Pleins de petits baisers.
"un... deux... trois... quatre... cinq..."
"Attends, attends... Oscar, combien de ceux-ci tu penses me donner?"
"Comme acompte initial j'avais pensé à une centaine de ceux-ci..."
"Mon amour... ça ne va pas comme ça... ce n'est pas bien..."
"Comment ils ne sont pas bien... ? Combien tu en voudrais?", lui dit Oscar
"Peut-être un peu moins que cents... cependant... ainsi...", et André reprit ses baisers, en rendant les baisers toujours plus profond. Oscar se perdit de nouveau dans la sensation de ce baiser... ensuite elle s'écarta d'André.
"Mais je ne finirai ainsi jamais de t'embrasser!", protesta Oscar en souriant.
"Justement. Tu ne dois jamais cesser de m'embrasser... disons que nous pouvons nous mettre d'accord... pour des pauses... brèves cependant... de temps en temps... pour manger... dormir... de toute façon tu as toute la vie pour le faire... et il va de soit que... je ne fais pas d'escomptes."
"Tu es terrible, André, mon André..."
Ils sourirent. Et ils reprirent le "calcul" là où ils l'avaient laissé.
André commenca alors à l'embrasser dans le cou. Oscar sentait de nouveau les sensations qu'elle avaient senti sur son corps la nuit de la taverne. Elle se sentait heureuse. Elle se sentait, lentement, toujours plus excitée, jamais plus elle ne voudrait oublier ce qu'il se passait entre eux. De nouveau, comme ce soir.
"Oscar...", dit André en lui murmurant dans une oreille, "je... te désire... je te désire tellement."
Oscar approcha sa bouche à son oreille.
"Moi aussi", lui répondit-elle doucement.
Ils s'assirent sur le lit. Et André recommenca à l'embrasser, en la déshabillant lentement. Oscar sentit que les sensations de plaisir qu'elle éprouvait devenaient toujours plus forts, toujours plus intenses. C'était comme si elle vivait en deux instants différents. Elle sentait André, sa respiration, ses mains la toucher, parcourir peu à peu son corps. Oscar vivait en deux instants, parce qu'il lui revenait à l'esprit en cet instant les même sensations éprouvées cette nuit.
Les mains d'André avaient exploré son sein et descendaient lentement sur son ventre, toujours plus bas. Sans qu'elle ne s'y attende les sensations qu'Oscar éprouvaient se firent plus fortes... plus intenses... insolites... Lorsque ses mains se poussèrent jusqu'au pubis, Oscar regarda André avec stupeur. Les sensations qui lui venaient de ses baisers à cet endroit étaient beaucoup plus forts par rapport à celles qu'elle avait éprouvé jusqu'à cet instant. Oscar ne réussissait pas à comprendre parce qu'elle ne se rappellait pas de cette sensation. Elle gémit. Pourtant... cette nuit...
André se souleva sur les bras. Il la regarda dans les yeux.
"Mon amour... quelle étrange tâche de naissance... je ne l'avais jamais vu..."
Il scruta la tâche de naissance placée vraiment sur le sommet du pubis.
"Curieux... l'autre fois je n’ai pas du la voir..." il sourit, en revenant auprès d'elle.
Il recommenca à l'embrasser sur la bouche pendant qu'avec les mains il continuait à la caresser, à la provoquer. Oscar sentait son excitation croître et avec la sienne celle d'André. En quelques instants la chambre fut pleine seulement de leurs soupirs et de leurs gémissements.
Oscar continuait à repenser aux sensations de cette nuit. Elle se sentait prête maintenant à faire en sorte que leur rapport devienne plus profond... elle le désirait... toutefois... elle sentait en même temps une étrange inquiétude monter en elle... comme... de la peur... mais de quoi... elles l'avait déjà fait... non ?
"... André attend..."
"Oscar?"
Il lui passa une main entre les cheveux. Il était complètement allongé sur elle.
"Que se passe-t-il, mon amour?"
"André... je... ne sais pas... je sens... je sais ça semble absurde mais... cette nuit... nous l'avons fait... vraiment?"
"... mais bien sur, mon amour, je me souviens... nous n'avons pas fait ‘’l'amour ‘’... ça n'a été pas été aussi beau... vraiment tu ne te souviens pas?"
"non...... mais tu... tu n’en n'es pas sûr?"
"Oui, je me rappelle que nous avons fait l'amour... mais que se passe t-il ma petite... tu as... peur, peut-être?"
"Je vraiment... oui... je ne sais pas me l'expliquer... mais si nous l'avons déjà fait je... ne devrais pas avoir peur cependant... je ne comprends pas... "
"Mon amour, je te jure que je ne te ferai pas de mal, vraiment... je veux que soit beau pour toi comme pour moi... mais tu n'as vraiment pas de souvenirs ? C'était sur ton lit et toi tu m'embrassais... ensuite tu as arrêté... je... voulais te dire ce que je ressentais pour toi... pas de souvenirs?"
"Oui... tu m'as dit que tu m'aimais... "
Oscar se rappellait, se rappellait de cette scène.
"Et je... je ne savais pas quoi te dire..."
Sa voix s'était faite triste. Au fond, elle était triste de penser qu'elle n'avait pas su quoi lui répondre...
"Mon amour, cette nuit, tu... m'as dit des choses..." André insistait.
"Attends... attends... je ne t'ai rien dit, alors ", admis Oscar.
Elle se passa une main dans les cheveux. Il soupira.
"Comment tu ne m'as dit rien?", sourit André, incrédule. "Au debut, c'est vrai, tu ne m'as pas répondu. Tu continuais à me regarder avec des yeux étonnés. Ensuite nous nous sommes allongés et tu es resté silencieuse quelques instants... Je pensais que tu m'aurais chassé, alors, mais, ensuite, tu... me caressais le visage avec une main, tu te rappelles... ensuite... tu m'as dit que tu m'aimais, que tu m'aimais aussi et tu me... "
"Non, André". Oscar se posa face à lui, en se tournant sur un flanc. "Cette nuit je ne t'ai pas dit que je t'aimais. Et j’en suis sûr "
"Mon amour, je te le jure, tu m'as dit ` André... je ne le savais pas... mais moi aussi... moi aussi je t'aime... je t'aime tant... '"
"Mon amour... je ne peux pas t'avoir dit quelque chose de ce genre. Je me le rappelle, maintenant... "
Il fit une pause. Les images de cette nuit leur revenaient en mémoire.
"Je ne savais pas quoi te dire..."
Elle était triste, cela avait été boulerversant, triste et doux de savoir qu'il était amoureux d'elle.
"Oui... tu étais allongé avec la tête sur mon épaule. Je te caressais le visage... et je ne savais pas quoi te dire. C'était quelque chose de trop fort et de trop boulerversant pour moi de savoir ton amour pour moi... "
"André... je... je ne le savais pas", lui avait elle dit. "Je ne le savais pas", avait-elle répété, presque dans la panique, cette nuit. Elle n'était pas préparée à s'entendre dire ces mots. Elle n'y avait jamais pensé... ou, peut-être, si... Elle était triste. Elle l'avait regardé avec des yeux pleins de douleur. Elle lui avait caressé le visage.
"Ainsi", reprit-elle, "j'ai continué à te caresser en cherchant désespérément quelque chose à te dire... j'étais bouleversée... cependant, vraiment, je ne peux pas t'avoir donné une réponse de ce genre..."
"Peut-être que simplement tu n'en as pas le souvenir hasarda t-il. "Après que tu m'ais dit ces mots tu m'as pris dans tes bras et ensuite... tu as commencé à m'embrassé... et ensuite nous avons commencé à faire l'amour... "
Il s'arrêta.
"... Du moins je crois... "
Il commençait à se sentir confus.
"Un instant, André... je sais que cela te semblera absurde mais... est ce que tu pourrais me dire à l'oreille exactement comment nous avons fait l'amour?" Juste pour voir...
André la regarda avec stupeur... ensuite il s'approcha de l'oreille d'Oscar. Main dans la main tandis qu'André chuchotait dans son oreille, Oscar barrait toujours plus ses yeux. Ensuite il cessa de parler.
"Vraiment... je... ne me rappelle de rien d'autre, Oscar... "
"André... maintenant je te dis à l'oreille comment par contre nous avons fait l'amour en second lieu."
Pendant qu'Oscar lui parlait dans l'oreille, à voix très basse, André était toujours plus confus. Les images de ce soir se confondaient avec ses rêves... de ses rêves toujours avec elle.
"Je ne comprends pas... je ne comprends pas... je... j'ai toujours pensé que nous... " dit André.
"Mon dieu! André ! J'ai l'impression que tu souffres... d’amnésie ! Voilà, maintenant je peux revoir la scène. Tu m'avais dit que tu m'aimais et je ne savais pas quoi te répondre. Nous nous sommes allongés ensemble. J'avais la tête pleine d'alcool... Je te tenais dans mes bras, je te caressais... J'étais triste... J'étais triste pour... toi et je cherchais une réponse à te donner... j'étais confuse... si confuse... "
Elle avait continué à le caresser, presque en le berçant, cette nuit, comme pour consoler sa peine.
"Ensuite... lorsque j'étais en train de te dire quelque chose...", Oscar rougit, décidément embarrassée, "je t'ai regardé... et je me suis aperçue que tu... tu dormais... oui ! Tu dormais!"
"QUOI?"
"Ehm... oui... tu t'étais endormis... en attendant ma réponse... et... lorsque je t'ai vu dormir... " Comment le lui dire ? "Je me suis redressée... tentant de garder les yeux ouverts... et je les ai fermés... je dois m'être assoupie en te regardant dormir. Lorsque, au matin, je me suis retrouvée nue dans le lit avec toi... j'ai pensé... j'ai pensé... "
Oscar éclata à rire.
"André... j'ai l'impression que nous avons commis une grosse erreur... d'évaluation... "
"Je ne peux pas le croire" répondit André, encore étonné. "Mais mon amour, tu... m'as même laissé des marques dans le cou... cette nuit..."
"Oui... mais c'était dans le carrosse... tu ne t'en souviens pas?"
"Oui, mon dieu... Je ne peux pas encore le croire. Tu étais là, auprès de moi, et moi... Je me suis endormi!"
Ébranlé il remua la tête, incrédule.
"Pourtant... j'ai rêvé de toi... toute cette nuit... et j'ai rêvé faire l'amour avec toi... de la façon avec laquelle je t'ai décrit à l'instant... mais alors... "
"Alors oui, amour... c'est ma première fois ", conclut Oscar.
"Alors, ma petite, je te confesserai un secret. C'est aussi ma première fois ", c'est la logique conséquence en déduit André.
"Vraiment?"
"Oui."
"Si je pense à tout ce qui s'est passé... pour une erreur... pour une erreur d'évaluation... tous ces mois... je t'accusais même de m'avoir violé... ensuite je t'ai chassé du château... je... j'ai risqué de te perdre dans cet incendie... "
André sourit. Il l'embrassa sur le front.
"Je pense, par contre, que si nous n'avions pas cru tous les deux avoir fait l'amour cette nuit... nous ne serions peut-être pas ici maintenant... et tu... ne m'aimerais pas... peut-être... ça n'as pas été une erreur aussi grave... au fond... et puis... certaines erreurs peuvent être... corriger...tu ne crois pas...?"
"Attends, un instant. Nous faisons les choses bien cette fois. Avant tout nous vérifions d'être tous les deux bien éveillés. Je commence."
Et Oscar donna un fort pincement à la joue droite d'André.
"Aie ! Ca suffit mon amour, là c'est sur, je suis réveillé. Maintenant c'est à moi de vérifier si tu es bien éveillée."
Oscar ferma les yeux en attendant son pincement. Elle sentit au contraire les lèvres d'André mordiller légèrement un lobe. Elle gémit.
"Oui, lui dit-il, tu es bien éveillée ! Alors... amour... nous pouvons ?... "
"Oui", sourit Oscar.
Et cette nuit, dans la chambre de la Place Louis le Grand il n'y eut plus... d’erreurs. Seulement un homme et une femme qui s'aimaient. Intensément. Et qui s'aimeraient encore, pour tout le reste de leur vie.
A suivre...
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to:
f.camelio@libero.it
Version française par Elelya - mail to refletdusoleilsurlamer@yahoo.fr et Sweet mail to mhyrtilla@yahoo.com
Pubblicazione traduzione sul sito Little Corner ottobre 2006