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Une voix singulière
de
Raphaëlle Rérolle
18 marzo 2002
Le Monde

Ecco l'articolo apparso sul noto quotidiano francese Le Monde in occasione dell'uscita di Next in Francia (scusatemi ma per la traduzione ancora non ho fatto in tempo...:-).


Cet homme-là ressemble à un tourbillon. A peine arrivé, déjà disparu, menant plusieurs activités de front, toujours en avance d'une décision sur le cours apparent de sa vie. Prenez son lieu d'habitation, par exemple. Lorsqu' Alessandro Baricco vous annonce qu'il a choisi Turin pour la discrétion de ses habitants, vous pourriez croire qu'il s'y est établi pour de bon. C'est d'ailleurs à cet endroit que se trouvent ses origines (il y est né en 1958), ses différents bureaux, sa maison, sa famille. 

Et voilà qu'en avançant dans la conversation vous découvrez qu'il a décidé de se transporter plus au sud, en direction de Rome, afin de voir s'il peut combattre son indéfectible et très moral "côté nordiste". A la fois célèbre et très soucieux de se maintenir en retrait des sollicitations, le romancier pratique avec talent l'art du mouvement de côté, jusque dans son écriture. Aussi n'est-il pas surprenant de le voir publier, au lieu des romans qui ont fait son succès - en particulier Soie -, un court livre sur la mondialisation. 
Auteur de quatre romans, de deux essais consacrés à la musique et d'une biographie de Rossini, Baricco affirme n'avoir jamais pratiqué le commentaire journalistique, "sauf à deux reprises, depuis le 11 septembre". Installé dans l'immense espace où il a fondé l'association Mondrian Kilroy Fund, notamment chargée de distribuer des bourses aux jeunes écrivains - une ancienne usine textile, divisée en bureaux -, l'écrivain dit son horreur pour ce type d'exercice. 
"Se réveiller le matin et dire que la guerre est nécessaire, ça, je déteste." Les quatre articles parus dans La Repubblica, ensuite réunis en livre sous le titre Next, relèveront donc d'une autre démarche. Il s'agit, pour lui, de poser des questions plutôt que d'asséner des opinions définitives. Et la première d'entre elles : comment se fait-il que nous tenions pour vraies tant d'affirmations jamais vérifiées ? Lui ne voue pas aux gémonies la modernité, loin de là - tout, dans ses installations, montre même un goût prononcé pour un certain anticonformisme branché. Mais il veut brusquer les idées reçues, à commencer par celles qui concernent l'argent. 
"Le principe qui gouverne, de nos jours, c'est que l'argent doit être utilisé pour faire de l'argent. Et ça, c'est idiot. Moi, je pense qu'il faut s'en servir pour faire des choses qui ne pourraient pas se réaliser autrement." 
Déjà fondateur, en 1994, d'une école de " narration" située à Turin - l'école Holden, payante, celle-là -, Baricco veut maintenant dessiner les contours d'une sorte d'"usine"artistique en offrant à la fois des fonds et de l'espace aux jeunes créateurs qui en manqueraient. Posées sur le parquet de son bureau, des tables de plusieurs dimensions attendent déjà les futurs ouvriers de cette drôle d'" usine" envahie de soleil. 
Longtemps critique musical et animateur d'émissions télévisées, Alessandro Baricco n'est pas si loin, lui-même, de ses débuts dans la fiction. Il avait trente ans lorsque parut son premier roman, Châteaux de la colère (Albin Michel, prix Médicis étranger, 1995). Depuis, sa conception de l'écriture s'est précisée en s'éloignant progressivement du roman classique. Dans City (Albin Michel, 2000), texte étrange et intéressant, c'est une idée spatiale qui lui permet de résumer sa technique littéraire. 
"Au XIXe, le roman était conçu comme un chemin. Maintenant, je le vois comme une place vers laquelle convergeraient des lignes d'énergies." 
Avec toujours la nécessité de construire un roman comme une partition, en mélangeant soigneusement le souci de conquérir et celui de faire entendre une voix singulière. 

Raphaëlle Rérolle

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Se vi interessa leggere un estratto di Next nella lingua di Molière, eccolo.

 

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Ultimo Aggiornamento_Last Update: 4 Apr. 2002